Il y a quelques jours, l’étalon champion olympique Baloubet du Rouet a tiré sa révérence. Retour sur la vie d’un cheval qui a marqué le sport et l’élevage de son empreinte.

Baloubet du Rouet est né en 1989 à l’élevage du Rouet de la famille Fardin. Son père Galoubet A fut un fantastique performer international sous la selle de Gilles Bertran de Balanda, sacré Champion du Monde avec l’équipe de France en 1982. A l’élevage, Galoubet A est à l’origine d’une excellente production dont les étalons performers au plus haut niveau Quick Star (Meredith Michaels-Beerbaum), Taloubet Z (Christian Ahlmann) et Ephebe For Ever (Christian Hermon) ISO 174 . La mère de Baloubet, Mesange du Rouet (Starter), a produit Unadore du Rouet ISO 171, grand gagnant international avec Jean-Marc Nicolas. Cette lignée maternelle est également à l’origine des étalons grands gagnants internationaux Quatoubet du Rouet (Roger-Yves Bost) ISO 176, Caloubet du Rouet (Jean-Marc Nicolas)  ISO 178 ou encore Ivoire du Rouet (François Mathy Jr) ISO 164.

Baloubet débute sa carrière sportive avec Rémi Bourdais qui le monte à quatre et cinq ans et est rapidement acheté par celui qui restera son propriétaire tout au long de sa vie, Monsieur Coutinho. Passé ensuite sous la selle de Nelson Pessoa, il remporte avec brio le Championnat de France des 7 ans. Il participe aux Jeux Equestres Mondiaux de Rome avec Neco qui passe ensuite la main à son fils Rodrigo. Le couple rafle quasiment tout sur son passage : trois finales de Coupe du Monde en 1998, 1999 et 2000, le titre olympique en 2004 ou encore le Top Ten en 2003 et 2005, mais également une multitude de Grands Prix dont ceux de Paris Bercy, Bordeaux et Genève. Mais l’étalon pouvait également être quelque peu facétieux, comme en témoignent ses refus lors de la finale des Jeux Olympiques en 2000 alors qu’il était le grand favori.

Quelque peu boudé par les éleveurs français puisque moins de quatre-cent poulains sont nés en France, Baloubet est sacré meilleur étalon mondial au classement WBFSH en 2012 et 2013. Il laisse derrière lui une fantastique production, à l’image des performers Sydney Une Prince (Roger-Yves Bost), Championne Olympique 2016 avec l’équipe de France ISO 174, Palloubet d’Halong (Janika Sprunger), 2ème du Grand Prix CSIO d’Aix-la-Chapelle ISO 175, Arrayan (Sergio Alvarez Moya), vainqueur du Grand Prix CSI5* de Cannes, Bogeno (Doda de Miranda), Bonne Chance CW (Janika Sprunger), Napoli du Ry (Simon Delestre), JO de Londres 2012 ISO 177, West Side v Meerputhoeve (Clarissa Crotta), Murat de Reve ISO 171, Bella Baloubet (Amy Graham), 2ème du Grand Prix CSI5* du Saut Hermes, Urano (Jérôme Hurel) ISO 169 et des étalons Bubalu (Jur Vrieling), Champion du Monde et Vainqueur de la finale de Coupe des Nations avec l’équipe des Pays-Bas, Number One d’Iso (Nicolas Delmotte) ISO 172, Balou du Rouet, Chaman (Ludger Beerbaum), Korrigan d’Olen ISO 164, Baloussini (Frédéric David) ISO 163, Maloubet de Pleville ISO 162, Querlybet Hero (Philippe Le Jeune)… Baloubet profitait depuis plusieurs années de sa retraite au Portugal.

Si une légende vient de disparaître, la mémoire de ce grand crack n’est pas prête de s’éteindre tant son influence est bien présente à travers le sport et l’élevage mondial.

Photo : Baloubet du Rouet – Crédit photo : Claire Simler