Quarante couples ont réussi à décrocher leur place pour le Grand Prix de Genève. Romain Duguet, Meredith Michaels-Beerbaum ou encore Jérôme Hurel, qui auraient pourtant eu leur mot à dire, n’ont pas réussi à passer le cut et ont dû se contenter de regarder l’épreuve des tribunes.
Le chef de piste Luc Musette, qui avait vu seize couples se qualifier pour le barrage à cause d’un temps accordé trop large à Paris la semaine dernière, ne semble pas en avoir tiré les leçons puisqu’une fois encore, le nombre de barragistes est trop important. En effet, ils sont à nouveau seize à trouver la solution dans le temps imparti, dont deux cavaliers tricolores, l’incontournable Simon Delestre à qui tout réussit cette saison, mais aussi Roger-Yves Bost auteur d’un magnifique week-end avec Sydney Une Prince et barragiste dans cette épreuve avec Pegase du Murier (Adelfos x Le Tot de Semilly). Un barrage dont est absent le vainqueur 2014 Scott Brash, auteur d’une faute avec un Sanctos moins flamboyant que ces derniers mois.
Première à s’élancer au barrage, Reed Kessler signe un superbe parcours en compagnie de Cylana (Skippy II x Darco), mais malheureusement une faute sur le troisième obstacle, un vertical vert, la prive d’une belle place. Pedro Veniss, déjà 3ème du Grand Prix CSIO de Calgary, réalise le premier double sans-faute du jour en compagnie de Quabri de L’Isle (Kannan x Socrate de Chivre), dans un chronomètre battable de 43’37. Après des parcours fautifs de Marcus Ehning, dont l’étalon Cornado (Cornet Obolensky x Acobat I) semble revenu au meilleur de sa forme et Piergiorgio Bucci, qui avait engagé Casallo Z (Casall x Carthago), Roger-Yves Bost s’élance. Pegase du Murier hésite sur le premier obstacle, puis perd un fer, mais le cavalier de Barbizon continue de courir vers la victoire. Malheureusement Pegase est rattrapé par ses vieux démons et rétive sur l’ultime obstacle. Pénalisé de cinq points de pénalité, il ne sera même pas classé.
Discret ces derniers mois, Eric Lamaze semble très motivé à l’idée de s’imposer dans le Grand Prix de Genève. En elle sur Fine Lady 5 (Forsyth x Drosselklang II), il coupe au plus court et galope pour devancer Veniss de près de deux secondes. Il fait un grand pas vers une place sur le podium final.
Chouchou du public, Steve Guerdat arrive avec Nino des Buissonnets (Kannan x Narcos II), vainqueur de cette même épreuve en 2013. Comme toujours, il veut briller à domicile et donne tout. Malgré un gros sursis sur le deuxième obstacle, un oxer blanc sur bidet dans lequel Nino pédale, le couple termine sans faute en 40’94. Dès lors, les autres couples courent après son chronomètre sans succès. Simon Delestre tente le tout pour le tout avec Qlassic Bois Margot (L’Arc de Triomphe x Galoubet A) mais trois petits centièmes de trop l’empêchent de prendre le leadership. Il ne reste alors plus qu’un concurrent pour battre le Suisse, mais non des moindres puisqu’il s’agit du vainqueur du Top Ten Kent Farrington. A nouveau en compagnie de Voyeur (Tolano Van’t Riethof x Goodwill), l’Américain va vite mais il prend moins de risques que vendredi et se contente finalement de la 4ème place à seulement deux centièmes du podium.
Après l’avoir emporté en 2006 et 2013, Steve Guerdat ajoute une nouvelle ligne à son palmarès déjà bien fourni : « Le niveau se resserre de plus en plus et les barrages sont de plus en plus rapides avec des écarts qui se réduisent. Les deux premiers obstacles du barrage étaient durs pour moi. Je n’ai pas mis assez mes jambes sur le numéro deux, mais heureusement Nino a été très respectueux et a prouvé son génie. Quand on se sent bien dans un endroit, c’est plus facile de gagner. A Genève, j’essaye de faire des choses que je ne ferais pas autre part. Je prépare Genève comme si je préparerais un championnat. Ce n'est pas seulement un autre concours parmi tous les autres. Nino va maintenant avoir le droit a une longue pause, il recommencera lors de la saison extérieure. Les Jeux Olympiques seront mon objectif numéro un.», confiait le vainqueur.
Déjà 2ème du Top Ten vendredi, Simon Delestre confirme avec une nouvelle 2ème place :« Quand j'ai vu le barrage de Steve, je savais qu'il fallait donner le maximum. Qlassic a bien répondu, il était magnifique. On a fait quasiment le même barrage, trois centièmes ce n'est rien. », expliquait le Lorrain, en route vers la place de numéro un mondial tellement il semble être sur un petit nuage ces derniers mois.
Eric Lamaze signe un beau retour au plus haut niveau en s’octroyant la 3ème place : « C'est presque une victoire pour moi d'être sur le podium avec Steve et Simon. Cela fait 2 mois que je suis en Floride pour préparer la saison d'hiver et jouer au golf bien sûr. Une troisième place ici c'est super car je n’ai eu que le concours de Paris comme préparation. Fine Lady était au top car comme Powerplay n'était pas en forme elle a dû tout faire. Elle a beaucoup de cœur et ne cède jamais rien. Elle pourrait être une option pour les JO, elle grandit en force et en moyens même si je pense que techniquement il lui manque encore un petit quelque chose. », déclarait-il.
Steve Guerdat, grâce à sa victoire à Genève, pourra tenter de faire le Grand Chelem, comme Scott Brash cette année. La prochaine étape sera le Grand Prix CSIO d’Aix-la-Chapelle l’été prochain avec un beau défi en perspective.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Steve Guerdat et Nino des Buissonnets, vainqueurs du Grand Prix de Genève – Claire Simler
Dernière chance de qualification pour le Grand Prix de dimanche, le Crédit Suisse Geneva Classic, disputé au barème A au chronomètre, s’est révélé très difficile, avec pour juge de paix l’entrée du deuxième double, une palanque blanche extrêmement légère qu’il ne fallait pas effleurer, mais également l’oxer d’entrée du double Rolex placé en numéro cinq. Pas moins de dix couples abandonnent ou sont éliminés parmi les cinquante-quatre au départ, dont Ludger Beerbaum et Chaman (Baloubet du Rouet x I Love You) qui ne parviennent pas à franchir le double numéro sept. Ils seront seulement dix à réaliser un parcours sans faute.
Si Emanuele Gaudiano et Admara (Padinus x Murano) ont longtemps tenu la tête en 61’78, il aura fallu attendre l’ultime partant, Roger-Yves Bost, associé à Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet x Alfa d’Elle), pour avoir le vainqueur. Déjà victorieux deux jours plus tôt dans le Crédit Suisse Grand Prix, le couple améliore de chronomètre de référence de plus d’une seconde pour s’imposer à nouveau : « La jument est vraiment rapide au sol et elle essaye toujours de faire son maximum pour ne pas toucher les barres. Ce soir j’ai gagné du temps sur les deux derniers oxers du parcours, par contre j'ai remis une foulée devant le double numéro sept.
Sydney a eu un break au mois de septembre car nous avons tenté un transfert d’embryon. Elle a ensuite recommencé au CSI3* de Saint-Lô puis a gagné une 1,40m en Italie. La jument a sauté moyennement à Paris car elle n’aime pas le bruit et nous n’avons pas eu une bonne détente. Elle a normalement terminé sa saison mais il est possible qu’elle participe au CSIW de Malines si elle est en forme et si tout va bien elle fera les gros Grands Prix l’an prochain, c’est une jument avec du potentiel que, comme certains de mes autres chevaux, je prépare pour les Jeux Olympiques.», confiait le vainqueur qui montera Pegase du Murier dans le Grand Prix Rolex.
9ème du Top Ten la veille, Luciana Diniz est cette fois brillante avec Fit For Fun (For Pleasure x Fabriano) et monte sur la troisième marche du podium, juste devant le premier tricolore, Kevin Staut, associé à Ayade de Septon (Wandor Van de Mispelaere x Albion du Chene Brule). Le numéro un mondial Scott Brash complète le top cinq avec Forever (For Pleasure x Nimmerdor), juste devant le chouchou du public, Steve Guerdat, qui montait Corbinian (Cornet Obolensky x Pilot).
Emanuele Gaudiano, Paul Estermann, Piergiorgio Bucci, Rolf-Göran Bengtsson et Martin Fuchs obtiennent leur place pour le Grand Prix, mais d’autres sont moins heureux. Auteur d’une faute sur l’ultime obstacle avec Twentytwo des Biches malgré un reste de parcours bien maîtrisé, Romain Duguet devra compter sur un forfait demain pour prendre le départ dans le Grand Prix, alors que Meredith Michaels-Beerbaum, William Whitaker, Nicola Philippaerts ou encore Jérôme Hurel regarderont l’épreuve des tribunes.
Résultats complets de l’épreuve
Photo : Roger-Yves Bost et Sydney Une Prince, vainqueurs du Crédit Suisse Geneva Classic – Claire Simler
Pour sa 15ème édition, le Top Ten a encore une fois proposé du beau sport. Les meilleurs cavaliers du monde sont en selle sur les meilleurs chevaux et pas moins de huit couples sont sans-faute en première manche. Luciana Diniz, qui participe à son premier Top Ten, est déjà hors course après le premier parcours avec deux fautes en compagnie de Fit For Fun (For Pleasure x Fabriano).
En deuxième manche, la cavalière portugaise se rattrape avec un beau parcours sans-faute, ce qui lui permet de passer devant Ludger Beerbaum, fautif dans chacune des deux manches avec Chaman (Baloubet du Rouet x I Love You). Après la faute de Christian Ahlmann et Codex One (Contendro x Gluckspilz) sur l’avant-dernier obstacle, Kent Farrington met la pression à tous les couples restants avec un sans-faute ultra rapide de Voyeur (Tolano Van’t Riethof x Goodwill) en 37’54. Dès lors, tous tentent de faire mieux mais échouent. Gregory Wathelet/Algorythem (Tampa x Calvados), Pénélope Leprévost/Flora de Mariposa (For Pleasure x Power Light) et Bertram Allen/Molly Malone V (Kannan x Cavalier) sont tous les trois fautifs alors que Simon Delestre, associé à Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex) et Daniel Deusser, en selle sur First Class Van Eeckelghem (Balou du Rouet x Feinschnitt I Vd Richter), restent loin du leader malgré de belles tentatives.
Tenant du titre et ultime partant, Scott Brash sait qu’il va être difficile de réaliser le doublé mais il attaque avec Sanctos (Quasimodo Van de Molendreef x Nabab de Reve). Malheureusement, ses espoirs s’envolent avec une grosse faute sur l’oxer étroit numéro 15, laissant Kent Farrington savourer une victoire bien méritée.
C’est le premier succès pour Farrington dans le Top Ten mais également pour un représentant des Etats-Unis puisque le seul non-européen vainqueur de cette épreuve mythique était jusqu’alors le Brésilien Rodrigo Pessoa, qui s’était imposé en 2003 et 2005 : « C’est une épreuve spéciale, avec les meilleurs du monde et les plus rapides. Comme je suis parti en début de deuxième manche, j’ai voulu mettre la pression sur les autres. J’ai monté pour gagner, d’autant que mon cheval est rapide et moi aussi.
Voyeur est un cheval spécial comme de nombreux top chevaux. Il est fort avec beaucoup de sang. Il est plus facile à utiliser qu’auparavant mais il faut que j’arrive à le garder calme. Avec lui, un barrage est plus simple qu’un premier tour car je peux le laisser aller. », confiait le vainqueur.
Déjà deuxième à Paris la semaine dernière, Simon Delestre confirme sa fantastique saison avec un nouveau podium : « Kent a eu une 2ème manche exceptionnelle, à la limite de ce qui était réalisable aujourd’hui. J’ai voulu faire un parcours très rapide et j’ai fait tout ce que j’avais prévu de faire. Je ne sais pas où j’ai perdu du temps par rapport à Kent mais à ce niveau-là être premier, deuxième ou troisième se joue à pas grand chose. », expliquait le Lorrain.
Daniel Deusser complète le podium : « Le parcours initial était bien, assez gros mais les chevaux ont bien sauté. J’ai vu Kent et Simon avant moi et j’ai tout essayé en profitant de la grande foulée de mon cheval. J’ai retiré une foulée du un au deux et une foulée devant le double mais je n’ai pas réussi à être assez rapide. » déclarait-il.
Les regards sont désormais tournés vers le Grand Prix dominical pour lequel seront qualifiés les quarante meilleurs cavaliers à l’issue des épreuves majeures du week-end.
Résultats complets de l’épreuve
Photo : Le podium du Top Ten, avec de gauche à droite Simon Delestre 2ème, Kent Farrington, vainqueur et Daniel Deusser, 3ème – Claire Simler
Pour le premier moment fort du week-end genevois, le Crédit Suisse Grand Prix, disputé sur des cotes à 1,55m, Gérard Lachat et Luc Musette ont dessiné une épreuve sérieuse. Les principaux problèmes sont venus du vertical numéro trois, du triple et de l’ultime obstacle, l’oxer Rolex. Réaliser une belle performance était capital dans cette épreuve qui qualifiait les vingt meilleurs couples, hors pré-qualifiés, pour le Grand Prix dominical. L’entame a été laborieuse puisque parmi les vingt-cinq premiers couples au départ, seuls deux ont signé un parcours sans faute. En deuxième partie d’épreuve, où s’élancent les meilleurs cavaliers au classement mondial, les choses se sont décantées et finalement seize couples ont décroché leur place pour le barrage.
Après une belle bagarre où cette fois seuls cinq couples ont réitéré leur exploit, le toujours Roger-Yves Bost s’impose en compagnie de Sydney Une Prince (Baloubet du Rouet x Alfa d’Elle) à l’issue d’un barrage dont lui seul a le secret.
Abdelkebir Ouaddar, en selle sur Quickly de Kreisker (Diamant de Semilly x Laudanum), a pourtant tout donné pour le détrôner mais, pour deux petits centièmes de trop, il doit se contenter de la 2ème place. Magnifique ouvreur du barrage avec Fine Lady 5 (Forsyth x Drosselklang II), Eric Lamaze se classe 3ème à un peu plus de deux dixièmes de Bosty.
La belle surprise vient du cavalier turc Omer Karaevli, auteur d’un beau double sans-faute avec Roso au Crosnier (Looping d’Elle x Odin de la Cense) qui lui vaut la 5ème place de l’épreuve. Lui aussi double sans-faute, Ben Maher s’intercale entre le Canadien et le Turc avec Diva II (Kannan x Berlioz).
Au rang des déceptions, Rolf-Göran Bengtsson manque pour le moment sa qualification pour le Grand Prix à cause d’une faute avec Casall (Caretino x Lavall I), tout comme Jérôme Hurel et Quartz Rouge (Ultimo Van Ter Moude x Qredo de Paulstra) qui sont piégés sur le vertical numéro trois avant de signer un parcours très facile. Kent Farrington, Bertram Allen, Marcus Ehning ou encore Meredith Michaels-Beerbaum, fautifs, devront eux aussi se montrer performants dans les autres épreuves majeures pour accéder au Grand Prix.
Vendredi soir, le spectacle promet encore une fois d’être beau avec la finale du Top Ten. Simon Delestre et Pénélope Leprévost, les deux tricolores au départ, tenteront de faire à nouveau résonner la Marseillaise face aux meilleurs cavaliers de la planète.
Classement complet de l’épreuve
Photo : Roger-Yves Bost et Sydney Une Prince, ici lors du Saut Hermès, vainqueurs du Crédit Suisse Grand Prix de Genève – Claire Simler
La fin de l’année approche et les concours se font plus rares, mais cette semaine deux CSI5* surdotés se disputent.
Tout d’abord le CSI5* de Genève qui accueille la crème de la crème des cavaliers mondiaux. Les temps forts du week-end seront le Top Ten organisé vendredi soir et le Grand Prix dominical. Scott Brash, tenant du titre de ces deux épreuves, aura fort à faire face à Kent Farrington, Gregory Wathelet, Daniel Deusser, Bertram Allen, Ludger Beerbaum, Christian Ahlmann, Luciana Diniz, Steve Guerdat… Simon Delestre et Pénélope Leprévost, qui participent tous les deux au Top Ten, ainsi que Roger-Yves Bost, Patrice Delaveau, Laurent Guillet, Jérôme Hurel, Philippe Rozier et Kevin Staut, sont les huit Français engagés.
Plus au sud, La Corogne propose également un CSI5* avec au départ Maikel Van der Vleuten, Edwina Tops-Alexander, Marco Kutscher, Michael Whitaker, Marlon Modolo Zanotelli, Pieter Devos, Billy Twomey, Lucy Davis, Katharina Offel, Laura Kraut.... Timothée Anciaume et Julien Epaillard représenteront la France.
A suivre également une étape Coupe du Monde à Poznan et trois CSI deux étoiles.
CSI5* de Genève (Sui) : Résultats en ligne – Live Streaming
CSI5* de La Corogne (Esp) : Résultats en ligne – Live Streaming
CSI3*-W de Poznan (Pol) : Résultats en ligne
CSI2* de Lier (Bel) : Résultats en ligne
CSI2* du Mans : Résultats en ligne
CSI2* de Roosendaal (Ned) : Résultats en ligne – Live Streaming
Point d’orgue du week-end parisien, le Grand Prix a encore une fois souri aux tricolores qui ont signé un doublé.
Quarante-cinq couples ont pris le départ du Longines Grand Prix dessiné par Luc Musette. Si le triple et l’oxer de sortie du dernier double ont été les obstacles les plus fautifs du parcours, ils n’ont pas empêché seize couples de décrocher leur place pour le barrage, la faute probablement à un temps accordé un peu trop large.
Première à s’élancer au barrage, l’égérie Longines Jane Richard-Philips signe le premier double sans-faute en compagnie de Dieudonne de Guldenboom (Nabab de Reve x Gibramino). Derrière, les fautes s’enchaînent et seuls sept concurrents réitèrent leur performance du parcours initial. Billy Twomey, qui montait une Tinka’s Serenade (Tinka’s Serenade x Carnaval Drum) toujours très en forme malgré ses dix-huit printemps, améliore le chronomètre d’un peu plus de deux secondes. Vainqueur du Grand Prix l’an dernier, Martin Fuchs choisit d’être raisonnable avec Clooney 51 (Cornet Obolensky x Ferragamo). Coup sur coup, Lauren Hough, en selle sur Ohlala (Orlando x Cardento) et Maikel Van der Vleuten, qui montait Arera C (Indoctro x Voltaire), passent juste derrière l’Irlandais. Il faut attendre le passage de Simon Delestre, vainqueur la veille avec Chesall, pour voir un parcours plus rapide. Avec Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex), il améliore le chronomètre de six petits centièmes, suffisant pour envisager une nouvelle victoire dans un Grand Prix cinq étoiles. Mais c’était sans compter sur Patrice Delaveau, ultime concurrent de l’épreuve, déjà vainqueur de l’épreuve majeure du vendredi avec Lacrimoso (Landjunge x Cascavelle). Malgré quelques sursis, Patrice prend tous les risques et atomise le chronomètre de son compatriote de près de deux secondes pour signer son deuxième succès et son troisième podium du week-end !
Après Pénélope Leprévost en 2011 et Kevin Staut en 2013, Patrice Delaveau est le troisième vainqueur tricolore dans le Grand Prix de Paris, dont Longines est désormais le sponsor principal : « Pour gagner aujourd’hui, il fallait un bon cheval et de la chance. Au barrage mon cheval était un peu fatigué. Je suis passé en fin d’épreuve et il n’a pas eu trop de temps de récupérer. Il faisait très chaud et il n’était pas au mieux de sa fraîcheur mais comme c’est un crack il s’est bien donné.
J’ai eu l’avantage de partir en fin de barrage donc je savais quoi faire. Le cheval de Simon est rapide mais il n’a pas une très grande action et je savais que je pouvais gagner du temps du un au deux où il avait fait sept foulées et sur l’oxer après le double qu’il avait fait en six foulées. Philippe Guerdat et Jean-Maurice Bonneau, mes deux entraîneurs, voulaient que je fasse sept foulées du un au deux mais je ne le sentais pas en sept et j’ai pris le risque de faire six. Je vais désormais essayer de faire de mon mieux pour essayer de remporter le bonus à Hong Kong ou Los Angeles mais je ne me mets pas de pression avec ça.», confiait le vainqueur.
Simon Delestre, récent numéro quatre mondial, confirme son excellente saison en se classant 2ème : « C’était un week-end sensationnel pour moi puisque j’ai également remporté une épreuve difficile hier. Un barrage à seize est toujours délicat car on ne sait pas très bien jusqu’où aller. Ryan est naturellement rapide, j’ai essayé d’aller le plus vite possible sans le mettre dans le rouge. Actuellement j’ai la chance d’avoir trois cracks dans mes écuries, ce qui est très rare. Ils sont dans la fleur de l’âge et à 100% de leurs capacités physiques, c’est formidable ! », déclarait le Lorrain.
Billy Twomey, vainqueur avec Tinka’s Serenade sur cette même piste du Top Ten en 2011, monte cette fois sur la troisième marche du podium : « Le Grand Prix était difficile, avec les meilleurs cavaliers du monde au départ. Au barrage les chevaux les plus rapides du circuit étaient là et je suis content de la performance de ma jument même si je dois me contenter de la 3ème place. Tinka’s Serenade a dix-huit ans et je suis fier de parvenir à la maintenir en forme. Elle saute peu mais elle est performante quand elle va au concours. », expliquait le cavalier irlandais.
L’édition 2015 des Paris Masters s’achève avec succès. La prochaine étape du Longines Grand Slam se disputera à Hong Kong au mois de février.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Patrice Delaveau et Lacrimoso, vainqueurs du Grand Prix des Longines Paris Masters – Sportfot