Déjà dominateur le week-end dernier au CSI4* de Saint-Lô, Julien Epaillard n’a pas fait dans le détail et s’est imposé dans le Grand Prix Longines du CSIW de Lyon avec Caracole de la Roque qui a signé par la même occasion sa quatrième victoire d’affilée.
Les cavaliers du CSI5* ont dû se mettre rapidement dans le bain à Equita’Lyon puisqu’ils ont dû sauter une épreuve à barrage à 1,60m dès le vendredi soir, qualificative pour le Grand Prix Coupe du Monde de dimanche. Vingt-neuf cavaliers étaient déjà pré-qualifiés et onze parmi les dix-neuf restants jouaient leur place dimanche. Malheureusement pour eux, Pius Schwizer, Julien Gonin ou encore Lorenzo de Luca ne pourront pas défendre leurs chances dans le Grand Prix Coupe du Monde.
Onze d’entre eux ont finalement trouvé la clé du parcours signé Grégory Bodo, où les fautes sont principalement venues sur l’oxer 7, le triple Longines placé en numéro dix et la délicate palanque blanche numéro 12. Le temps accordé a également joué son rôle puisqu’il a privé de barrage Daniel Deusser et Killer Queen VDM (Eldorado van de Zeshoek x For Pleasure), Mégane Moissonnier et Cordial (Casall x Chicago Z), Pedro Junqueira Muylaert et Quax (Quo Vados x Come On) et Marcel Marschall qui montait Coolio (Casalito x Quidam de Revel).
Déjà vainqueur de l’épreuve d’ouverture avec Donatello d’Auge, Julien Epaillard a remporté ce soir son dix-septième Grand Prix de la saison. Associé à Caracole de la Roque (Zandor Z x Kannan), le Normand a mis tout le monde d’accord ! Auteur d’un barrage à plein vitesse dont il a le secret, il a relégué sa dauphine Jana Wargers à près de trois secondes : « C’est toujours un plaisir de gagner ici. Je n’ai pas eu le premier tour que je souhaitais. Je me suis fait piéger par la très grande action de Caracole et je me suis retrouvé très près de l’entrée du triple. Heureusement la jument a beaucoup de génie, je ne sais même pas comment elle a fait pour sortir du triple ! Je me suis bien rattrapé au barrage ! Caracole a remporté les quatre dernières épreuves auxquelles elle a participé, si elle fait 4 points dimanche ce ne sera pas très grave. C’est un privilège de monter une telle jument, elle est incroyable !
Je ne fais pas de la finale Coupe du Monde mon objectif. Caracole va sauter à Madrid et à Genève puis nous lui laisserons une bonne pause. Quant à Donatello, il devrait aller à Bâle et Bordeaux mais il va seulement prendre dix ans et je pense que ce sera un peu trop tôt pour lui, nous allons plutôt viser les Championnats d’Europe. J’ai annulé Vérone et Stuttgart pour aller à Oliva avec des chevaux moins expérimentés. J’ai beaucoup de nouveaux chevaux intéressants qui vont prendre de l’expérience là-bas.», confiait le vainqueur.
L’Allemande, qui a encore une fois impressionné, était en selle sur sa monture de tête Limbridge (Limbus x Cambridge). Roger-Yves Bost, malgré une belle prise de risques, a dû s’incliner pour près de quatre secondes. Il était associé à l’énergique Ballerine du Vilpion (Baloubet du Rouet x Quidam de Revel) : « le barrage était difficile. Ballerine a touché l’entrée du double et nous avons eu un peu de chance. Je savais que je ne pouvais rien faire face à Julien mais 3ème c’est déjà une très belle performance. La jument a onze ans et ne cesse d’évoluer. », expliquait-il.
Ouvreur de l’épreuve et du barrage, Andreas Schou a confirmé son excellente saison en se classant 4ème en compagnie d’Independent (Diamant de Revel x Careful). De son côté, Jose Maria Larocca a pris la 5ème place avec Finn Lente (Gaillard de la Pomme x Colandro), validant du même coup sa participation pour le Grand Prix Coupe du Monde dimanche. Au total huit couples ont signé un double sans-faute : Scott Brash s’est classé 6ème avec son cheval olympique Hello Jefferson (Cooper van de Heffinck x Irco Mena), Jur Vrieling 7ème en compagnie de Long John Silver (Lasino x Corrado) alors que Gudrun Patteet a complété le top huit avec l’ancienne monture d’Harry Allen Guinness (Nabab de Reve x Katell).
Résultats complets du Longines Grand Prix
Photo : Julien Epaillard et Caracole de la Roque, vainqueurs du Longines Grand Prix de Lyon – Crédit photo : Jessica Rodrigues
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Julien Epaillard était invincible le week-end dernier ! Vainqueur des trois épreuves majeures du week-end avec Caracole de la Roque, il s’est adjugé le Grand Prix CSI4* de Saint-Lô pour la troisième année consécutive devant des tribunes combles. Maëlle Martin et Nicolas Layec ont complété le podium.
Quel champion ! Venu à Saint-Lô uniquement avec sa jument de tête Caracole de la Roque (Zandor Z x Kannan), Julien Epaillard n’a laissé que des miettes à ses concurrents !
Dans le Grand Prix CSI4* (1,55m), qui s’est disputé dimanche après-midi, il a su déjouer toutes les difficultés proposées par le chef de piste Grégory Bodo, qui sera également le chef d’orchestre du CSIW de Lyon cette semaine. Seuls six autres couples sont parvenus à réaliser un parcours sans-faute dans le temps imparti sans se laisser piéger par l’oxer numéro deux, la palanque blanche placée en numéro sept, le délicat vertical gris numéro neuf ou encore le triple, placé en numéro onze, qui a été le véritable juge de paix de ce parcours. Alexis Gautier est passé à quelques dixièmes d’une qualification au barrage avec le prometteur Dairzel Duverie (Air Jordan x Persan II), qui disputait là son premier Grand Prix de ce niveau.
Dans la joute au chronomètre, grand favori et chouchou du public venu en nombre, Julien Epaillard a assuré le spectacle mais il a failli être battu par l’ultime barragiste, Mathieu Billot et Baschung Courcelle (Lamm de Fetan x Jazz Band Courcelle), finalement 6ème après une faute sur l’ultime obstacle et un chronomètre plus lent que son compatriote normand de seulement six centièmes : « Je n’ai pas vu tout le barrage de Maëlle mais j’ai vu qu’elle avait fait sept foulées sur le droit gris et qu’elle n’avait pas eu la distance qu’elle voulait sur l’oxer précédent. J’avais prévu de faire six foulées du un au deux, ce qui était vraiment long mais ma jument a une action énorme. Ayant vu le parcours de Maëlle j’ai préféré prendre le risque que Mathieu n’essaye pas vraiment et je me suis résolu à faire sept foulées du un au deux. J’ai ensuite fait six foulées pour le droit gris puis j’ai trouvé une bonne distance sur le double en continuant. J’avais prévu si j’avais une bonne distance sur l’avant-dernier de faire sept foulées sur le dernier mais je n’ai pas eu la distance que je voulais sur l’avant-dernier. Je me suis trouvé très près, la jument a vraiment sorti tout son génie et a beaucoup donné sur cet oxer et j’ai abandonné l’idée des sept foulées sur le dernier, j’ai préféré la recalmer un peu pour les huit. Je savais que c’était battable. Il y a quelques années je n’aurais pas fait ce barrage là. C’est toujours un plaisir de venir à Saint-Lô où je connais tout le monde et quand ça passe comme ça d’autant plus. J’ai toujours à cœur de briller ici, c’est le premier indoor donc on voit un peu où on en est. C’est une préparation pour Lyon. Généralement quand je fais un bon Saint-Lô je fais un bon Lyon. Je monte une jument incroyable. Je me suis régalé au premier tour, elle était vraiment disponible. Le barrage c’était un poil plus chaud mais la jument a vraiment passé un cap depuis les Jeux Mondiaux. Elle a pris une maturité incroyable. C’était une super journée et un super week-end pour moi. C’est ma 16ème victoire en Grand Prix cette année ce qui n’est déjà pas mal. On se creuse la tête pour améliorer le système, on essaye de faire des choses, d’écouter les chevaux, d’apprendre de nos erreurs. Aujourd’hui j’ai 45 ans, j’ai fait beaucoup d’erreurs dans ma carrière. J’ai la chance de monter des cracks évidemment, ça ne se fait pas sans cracks. J’ai une équipe autour de moi qui est incroyable, j’ai des propriétaires qui me font confiance, je peux vraiment manager mon écurie comme je l’entends et c’est une chance incroyable.
Caracole va faire Lyon la semaine prochaine mais je ne sais pas encore si elle va faire le Grand Prix, ce sera elle ou Donatello. Elle va sauter la grosse épreuve du premier jour, Donatello va sauter une petite épreuve et je déciderai après le premier jour lequel des deux fera le Grand Prix. Elle va ensuite faire un break jusqu’à Madrid puis Genève. Je voudrais faire le Grand Prix avec elle et le Top Ten avec Donatello. C’est l’idée de base mais ça peut changer d’ici là, les plans changent souvent avec les chevaux.
En ce qui concerne le circuit Coupe du Monde, je vais faire Lyon mais j’ai annulé Vérone et Stuttgart. J’avais la chance d’avoir ma place mais j’ai rentré beaucoup de nouveaux chevaux. Je n’ai que deux chevaux prêts à faire des Grands Prix Coupe du Monde. J’avais le choix entre faire deux piquets mais emmener des chevaux qui n’étaient pas prêts à aller en deuxième cheval dans ces indoors là. J’ai rentré des chevaux avec qui je dois faire connaissance et ils ont plus leur place à Oliva. Après Madrid je ne pense pas faire Le Corogne et je pense aller à Malines. Après Malines je verrai si j’ai pris des points et si je sens Donatello à l’aise en indoor. Ce sera un peu la surprise. Il n’avait fait qu’un indoor l’an dernier avec mon cavalier. Il avait fini 3ème du Grand Prix CSI2* donc ça a l’air d’aller en indoor mais je n’ai pas encore la confirmation. Caracole ne fera de toute façon pas la finale Coupe du Monde, ce n’est pas du tout dans les objectifs et concernant Donatello on verra. Si je prends des points oui, sinon ce n’est pas une catastrophe. C’est à Omaha, c’est loin, le cheval prend seulement 10 ans, ça me semble un peu prématuré, il me semble plus judicieux de viser le Championnat d’Europe avec lui.», confiait le vainqueur du jour.
La deuxième place est revenue à Maëlle Martin qui a terminé à près d’une seconde et demie de la fusée Epaillard en compagnie de Bise des Bardellieres (Lamm de Fetan x Persan II) : « C’est le deuxième Grand Prix CSI4* de la jument, elle en avait sauté un l’an dernier en fin d’année où c’était beaucoup trop tôt pour la jument mais je voulais voir où elle en était sur cette hauteur. Cette année j’ai pris davantage le temps de la construire, j’ai eu la chance de faire deux Coupes des Nations de seconde ligue où à chaque fois elle a été au rendez-vous. J’ai eu un été où j’ai dû un peu plus la gérer physiquement et elle revient en super forme donc je suis ravie. Nous partons la semaine prochaine pour trois semaines au Portugal. Les indoors n’étaient pas du tout dans les plans mais elle saute bien dedans et je suis très heureuse de ce résultat. », expliquait celle qui s’était imposé il y a six ans dans ce même Grand Prix.
Nicolas Layec, qui participait au premier Grand Prix CSI4* de sa carrière, s’est emparé d’une très belle 3ème place avec l’étalon Best Of Iscla (Diamant de Semilly x Kannan), neveu du fantastique Itot du Château : « C’est la surprise pour tout le monde et pour moi le premier. Je suis très content d’être là et de finir troisième, c’est quelque chose d’énorme et d’inespéré pour moi pour mon premier 4*. Je suis à bonne école. J’ai beaucoup progressé en un an chez Bruno Rocuet qui me donne la possibilité de faire mes armes et mes premières grosses épreuves avec ses chevaux. Bruno aime beaucoup ses chevaux, ils sont à vendre bien sûr mais il aime aussi les voir gagner et les voir progresser ainsi que son cavalier. Nous avons d’autres concours nationaux en indoor prévus en Bretagne. J’ai la chance d’avoir un très bon piquet de chevaux et je vais peut-être également aller faire une tournée en Espagne. », racontait-il.
Deux autres paires ont signé un double sans-faute : Laurent Goffinet, ouvreur de l’épreuve et du barrage s’est adjugé la 4ème place en compagnie d’Atome des Etisses (Mylord Carthago x Quidam de Revel) et le seul couple étranger de ce barrage, Jessica Burke/Nikey HH (Herald Van’t Ruytershof x Upsilon Vd Heffinck) a complété le top cinq.
Sans-faute dans les deux épreuves qualificatives pour le Grand Prix, Grégory Cottard a malheureusement commis une faute au barrage avec sa fantastique Bibici (Norman Pre Noir x Nelfo du Mesnil) et a conclu à la 7ème place finale.
Résultats complets du Grand Prix
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