Dès la première édition du Jumping international de Lyon, Meredith Michaels-Beerbaum avait affiché son affection pour ce concours français le soutenant dans sa quête de devenir étape de la Coupe du monde. Deuxième du Grand Prix en 2006, elle l'avait emporté en 2007 avec Shutterfly. Elle remet ça cette année, cette fois-ci avec un Checkmate impérial.

Championne du monde par équipe, la cavalière avait du mal à  cacher sa déception après sa contreperformance dans l'épreuve individuelle. Il lui aura fallu trois semaines pour remettre les pendules à  l'heure : la première sortie de Checkmate depuis Lexington est gagnante !
C'est presque un scénario classique : souvent, le dernier à  partir dans le barrage devient le premier. Surtout s'il s'agit d'un grand champion. La troisième étape de la Coupe du monde FEI Rolex, présentée par GL Events, n'a pas échappé à  la règle : neuf cavaliers sur les trente-neuf au départ sont sortis sans faute du difficile parcours de Frank Rothenberger : « les cavaliers devront être vigilants dès le départ car l'oxer n°1 est déjà  à  1m50 et le vertical en n°2 est le plus gros du parcours à  1m60, » avait-il prévenu. Effectivement  beaucoup de fautes en ce début de parcours et d'ailleurs, beaucoup d'abandons, surtout français comme celui du médaillé d'argent des JEM, Olivier Guillon. Bref, une fois de plus, ce fut notre n°1 mondial, Kevin Staut, qui sauva l'honneur de la France en se glissant parmi les neuf nominés pour la victoire.
Oui, mais Le Prestige Saint-Lois est un cheval un brin coquin et entre ses terribles ruades qui le rendent si difficile à  contrôler, il commis une faute qui priva le public français du bonheur de voir son champion d'Europe triompher : « C'est vrai que ces ruades sont difficiles à  gérer. Mais quand il est calme, il fait des fautes et je me demande s'il n'a pas besoin de cette excitation pour se transcender. »  Sixième au classement final, le Français remonte à  la seconde place du classement général Rolex FEI World Cup et la voie vers la finale de Leipzig s'est bien dégagée!

Depuis la disparition tragique d'Hickstead à  Vérone, on savait le cavalier canadien en recherche d'un cheval capable de l'amener aux Jeux Olympiques de Londres dans les meilleures conditions. Finalement, ce n'est pas une, mais trois montures qui viendront étoffer le piquet du Champion Olympique en titre.

Tout d'abord l'étalon approuvé Scendix (Stakkato x Dinar), huit ans, vainqueur du Grand Prix Sires of The World à  Lanaken cette année. Monté précédemment par Brecht Bille, avec qui il avait déjà  participé au Championnat du Monde des jeunes chevaux à  5, 6 et 7 ans, il a été confié il y a peu par son propriétaire Hunter Stud Farm au numéro un mondial.

Puis Verdi (Heartbreaker x Mr Blue), un hongre gris de neuf ans, ancien cheval de la cavalière hollandaise Stephanie Van Den Brink. Cette année, Verdi a pris une belle 5^ème place en individuel aux Championnats d'Europe des Jeunes Cavaliers. Il s'est également illustré au CSIO de Calgary.

Enfin Luikka (Luidam x Renville), une jument AES de neuf ans qui, après être passée entre les mains de Geir Gulliksen qui l'avait fait débuter à  haut niveau, était depuis le début de saison sous la selle du cavalier irlandais Shane Breen. Luikka s'était montrée à  son avantage il y peu à  Stuttgart en empochant ses premiers points dans un Grand Prix Coupe du Monde.

Verdi et Luikka ont été acquis par des investisseurs américains par l'intermédiaire du gérant de Stephex, Stefan Conter. Ils devraient probablement débuter avec leur nouveau cavalier lors de la tournée de Floride.

Gageons qu'avec ces trois nouveaux chevaux, Eric Lamaze parviendra à  rester au plus haut niveau et à  atteindre son objectif olympique.

Source : galop.be

Photo : Scendix à  Lanaken - Webstallions

Dernière grosse épreuve préparatoire au Grand Prix, le prix Grand Hotel les Trois Rois a souri au numéro un mondial Christian Ahlmann.

43 couples se sont élancés sur le parcours imaginé par Rolf Là¼di, moins gros que la veille mais avec encore une fois des combinaisons délicates : l'entrée du double de verticaux numéro 7 et l'oxer de sortie de double numéro 9, qui ont laissé de nombreux cavaliers à  la porte du barrage. Autre paramètre capital, le temps accordé très serré qui a empêché trois couples de prendre part à  la lutte finale : Luciana Diniz/Lacontino (Landgold x Continue), Hans-Dieter Dreher/Colore (Contender x Lord) et Rolf-Göran Bengtsson/Quintero (Quantum x Chamonix).

Ils sont finalement onze à  s'affronter au barrage. L'ouvreur, Patrice Delaveau, part dans un très bon tempo. Lacrimoso (Landjunge x Cascavelle), qui se sent bien à  Bâle, franchit la ligne en 33'60. Après les deux fautes de Richard Spooner et Apache (Mezcalero), Jeroen Dubbeldam approche le chronomètre du Français mais reste à  près d'une demi-seconde avec Utascha (Lux Z x Indoctro). Entre alors en piste le numéro un mondial Christian Ahlmann. En selle sur l'étalon Asca Z (Askari x Carthago), il offre une nouvelle fois un très beau tracé et parvient à  devancer Patrice Delaveau d'un cheveu : 6 centièmes ! Ces quelques centièmes lui suffisent pour s'imposer, puisqu'aucun des sept barragistes suivants ne parvient à  le battre, malgré de beaux efforts de Marc Houtzager qui échoue à  trois dixièmes avec Uppity (Guidam x Epilot). Maikel Van Der Vleuten, dernier à  s'élancer, est à  nouveau sans faute avec Kisby (Kaiserwind x Lohberg) et il accroche la 5^ème place. Deuxième cavalier français au barrage, Simon Delestre commet une faute qui le relègue à  la 6^ème place de l'épreuve en compagnie de Qlassic Bois Margot (L'Arc de Triomphe x Galoubet A).

Christian Ahlmann, qui signe là  sa deuxième victoire du week-end, semble en pleine confiance pour aborder le Grand Prix de demain qui devrait encore une fois réserver du grand sport.

Résultats complets de l'épreuve

Pour accéder aux vidéos des trois premiers de l'épreuve, cliquez sur le titre de l'article.

Photo : Christian Ahlmann et Asca Z â€â€œ Webstallions