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Vainqueur de la première étape du Grand National disputée à Jardy, Benoît Cernin a récidivé à Deauville en s’emparant du Grand Prix. Une étape marquée par le grand retour d’Aquila, 2ème avec Patrice Delaveau.
Organisée pour la première fois fin mars, l’étape du Grand National de Deauville a fait le plein tout au long d’un week-end très ensoleillé. Pour le Grand Prix dominical (1,50m), point d’orgue du concours, le chef de piste Grégory Bodo a encore une fois imaginé un parcours bien construit, délicat mais qui n’a pas mis les chevaux à l’effort. L’oxer numéro un a été meurtrier, tout comme la rivière, le vertical d’entrée du triple ou encore le délicat vertical blanc placé après le triple. Neuf couples se sont qualifiés pour le barrage,
Au jeu du chronomètre, comme souvent, Benoît Cernin, parti en tout début de barrage avec Unamour du Suyer (Calvaro x Quidam de Revel), a pris tous les risques et mis tout le monde d’accord. Le couple, après s’être imposé à Jardy, a remporté son deuxième Grand Prix du Grand National de la saison : « C’est une victoire qui fait plaisir. Parfois, il faut l’aider un peu mais aujourd’hui je n’ai vraiment rien à lui reprocher. Unamour était vraiment bien. C’est un super sentiment. Il a sauté le 1er tour facilement. Dans le barrage, Mathieu (Billot) ayant été rapide, il fallait aller vite. Il y avait deux virages un peu serrés qui représentaient pour moi la difficulté mais le cheval a été très disponible. Il a fait cela facilement. Je suis vraiment content. Et puis voir Patrice (Delaveau) classé 2e, ce n’est pas tous les jours. », confiait le vainqueur.
Deuxième de ce Grand Prix, Patrice Delaveau a lui aussi déroulé un barrage rapide mais il n’a pas mis dans le rouge son crack Aquila (Ovidius x Lauriston) et s’est incliné pour un peu plus d’une seconde. De retour de blessure depuis quelques semaines, le cheval a semblé être revenu au meilleur de sa forme et devrait pouvoir rapidement à nouveau jouer les premiers rôles en équipe de France avec en ligne de mire les Championnats d’Europe de Rotterdam.
La troisième place est revenue à Régis Bouguennec, en selle sur Varennes du Breuil (Jarnac x Fetiche du Pas) qui n’est autre que le propre-frère de Qurack de Falaise (Jarnac x Fetiche du Pas), lui aussi sans-faute sur les barres dans ce Grand Prix mais écarté du barrage pour un point de temps dépassé en compagnie de Delphine Perez. Déjà brillante à l’occasion du CSI3* de Montpellier, Delphine avait qualifié son autre monture, Untouchable Gips (Portofino 46 x Socrate de Chivre), fils de son ancienne jument de Grand Prix Gips de Canteloup, pour le barrage et a réalisé un très beau double sans-faute synonyme de 4ème place de l’épreuve.
Dernier double sans-faute, Thomas Lambert s’est classé 5ème du Grand Prix en compagnie d’Univers de Ch’Ti (L’Arc de Triomphe x Lotus), juste devant l’ouvreur du barrage, Mathieu Billot (6ème), auteur du meilleur chronomètre en compagnie de Shiva d’Amaury (For Pleasure x Lando) mais malheureusement pénalisé d’une faute sur l’avant-dernier
La prochaine étape se disputera dans deux semaines à Vichy, avec, pourquoi pas, une troisième victoire à la clé pour Benoît Cernin.
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Benoît Cernin et Unamour du Suyer, vainqueurs du Grand Prix du Grand National de Deauville - Webstallions
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Comme l’an dernier, la Maison Hermès ne pouvait rêver meilleur dénouement pour son Grand Prix avec une nouvelle victoire de son cavalier partenaire Simon Delestre et de Ryan des Hayettes, qui bénéficie lui aussi du soutien d’Hermès. Christian Ahlmann, en selle sur la révélation Dominator 2000 Z et Eduardo Alvarez Aznar, associé à Seringat, ont complété le podium.
Dimanche après-midi, le Grand Palais accueillait la dixième édition du Grand Prix CSI5* du Saut Hermès. Pour ce Grand Prix, le chef de piste Santiago Varela a concocté un parcours délicat où tout s’enchaînait très vite, mais qui n’était pas à l’effort pour les chevaux. L’obstacle le plus fautif a été l’oxer d’entrée de double numéro dix. Le plateau de cavaliers et de chevaux était excellent et pas moins de quinze d’entre eux ont trouvé la solution.
Peder Fredricson, premier sans-faute de l’épreuve avec Catch me Not S (Cardento x Ramiro’s Son), a décidé de ne pas disputer ce barrage pour préserver son cheval en vue de la finale Coupe du Monde de Göteborg. C’est donc Gregory Wathelet qui a ouvert le barrage. Associé à Nevados S (Calvados x Romualdo), le Belge a signé un parcours incroyable, prenant d’entrée tous les risques, avec à l’arrivée un temps canon de 33’45, qui ne sera approché par aucun autre cavalier, mais il a malheureusement été pénalisé d’une faute sur le vertical d’entrée du double. Même punition pour Mark McAuley et le prometteur Vivaldi du Theil (Quaprice Bois Margot x For Pleasure), fils de la grande gagnante internationale Romane du Theil, Jérôme Guéry, associé à Celvin (Raphael x Werther) et Denis Lynch, en selle sur sa monture gagnante d’Hong-Kong Chablis (Couleur Rubin x Hamlet) alors que Kevin Staut et Patrice Delaveau, respectivement en selle sur Cannary (Caretino x Lavall I) et Urcos de Kerglenn (Toulon x Diamant de Semilly) ont laissé l’oxer numéro trois à terre. Parti pour réaliser un excellent chronomètre avec Admara (Padinus x Murano), Carlos Lopez a commis une grosse faute sur l’oxer de sortie du double et a décidé d’abandonner, alors que Max Kühner a vu tous ses espoirs s’évanouir à cause d’une faute sur ce même obstacle en compagnie de Cornet Kalua (Cornet Obolensky x Platin).
De leur côté, Eduardo Alvarez Aznar, parti en début de barrage avec Seringat (Chef Rouge x Guillaume Tell), le numéro un mondial Steve Guerdat, en selle sur Alamo (Ukato x Equador), et Edwina Tops-Alexander, la gagnante de ce Grand Prix en 2017, associée à California (L’Esprit x Libero H), ont adopté une stratégie raisonnable en assurant le sans-faute. Une stratégie payante puisqu’elle leur a valu respectivement une 3ème, une 4ème et une 5ème place dans cette épreuve.
La sensation du jour est venue de Christian Ahlmann et de sa monture Dominator 2000 Z (Diamant de Semilly x Cassini Z). Tout juste âgé de neuf ans, le surpuissant étalon noir de Zangersheide, très suivi par de nombreux observateurs depuis son plus jeune âge, a réalisé une superbe prestation pour sa première participation à un Grand Prix CSI5*. Après un sans-faute très maîtrisé lors du parcours initial, le couple a signé un barrage rapide avec des courbes serrées qui lui ont permis de prendre la tête du classement provisoire avec plus d’une seconde d’avance sur la paire espagnole.
Mais cela n’a pas été suffisant pour remporter le trophée. Comme l’an dernier, Simon Delestre avait envie de briller à domicile. Son crack Ryan des Hayettes (Hugo Gesmeray x Ryon d’Anzex) a une fois de plus répondu présent. Légèrement en retard sur l’Allemand au temps intermédiaire, le Tricolore a pris un incroyable virage sur le mur Hermès et tout donné sur l’ultime obstacle pour s’imposer avec dix-huit centièmes d’avance sur Ahlmann, pour le plus grand bonheur de l’équipe Hermès qui a une nouvelle fois vu son protégé s’imposer sous la verrière du Grand Palais : « C’est encore une victoire incroyable de Ryan qui a fait deux parcours remarquables. C’est exceptionnel de gagner deux fois avec le même cheval ! Après mon barrage, c’était dur de dire si ce serait suffisant car Christian était très proche de moi. Je pensais que cela suffirait pour un podium mais je ne savais pas si je pourrais l’emporter. J’ai senti Ryan très en forme, j’ai pu beaucoup lui demander et c’est ce qui m’a permis de gagner. Ryan est un cheval exceptionnel qui peut tout faire lorsqu’il est dans une bonne forme physique. Fin 2018 il a eu la maladie de Lyme, ce qui l’a beaucoup diminué. On a mis quelques mois à s’en rendre compte et il a fait quelques concours en-dessous de son niveau. Aujourd’hui il va de nouveau très bien, il a remporté deux de ses trois derniers Grands Prix (Amsterdam et Paris) et s’est classé 9ème à Bordeaux. », confiait le vainqueur.
De son côté, Christian Ahlmann ne pouvait que se réjouir de sa 2ème place pour la première participation de sa monture à une épreuve de ce niveau : « Je ne pensais pas faire aussi bien aujourd’hui. J’ai un cheval incroyable. Il participait aujourd’hui à son premier Grand Prix CSI5*, alors qu’en janvier il participait à son premier Grand Prix CSI2* et qu’il n’avait pris part à aucun Grand Prix CSI3* ou 4* avant Paris ! Il a bien sauté dès le début du week-end alors que cette piste n’est vraiment pas facile pour les jeunes chevaux. J’ai commencé tranquillement avec une épreuve à 1,45m et il a bien sauté dans la 1,50m donc je l’ai engagé dans le Grand Prix. Au barrage j’ai essayé de faire le mieux possible et je pense que si j’avais eu une deuxième chance j’aurais pu être un peu plus rapide. Je suis ravi de mon cheval qui est passé tout près de la victoire. Dominator va rentrer à Lanaken demain pour y faire la monte pendant deux mois. Il reviendra ensuite chez moi et devrait être prêt pour la fin de l’été et ensuite pour bien faire la saison indoor. », expliquait l’Allemand.
Eduardo Alvarez Aznar monte sur la troisième marche du podium : « J’ai été chanceux de partir au début. Mon cheval n’est pas très rapide, surtout sur ce type de terrain alors j’ai suivi mon plan. Tout s’est déroulé comme prévu, j’ai un peu assuré et cela a été suffisant pour le podium. J’ai eu quelques difficultés hier mais aujourd’hui tout s’et bien passé et mon cheval a très bien sauté, particulièrement au barrage. », racontait le cavalier espagnol.
Résultats complets du Grand Prix et vidéos
Photo : Simon Delestre et Ryan des Hayettes, vainqueurs du Grand Prix Hermès – Crédit photo : Vygo
Les nouvelles têtes tricolores ne cessent de se mettre en évidence depuis le début de la saison ! C’est cette fois Olivier Perreau, venu au bénéfice d’une invitation de l’organisatrice du concours Sylvie Robert, qui a su profiter de cette formidable opportunité pour s’imposer dans l’épreuve du Saut Hermès. Les Irlandais Mark McAuley et Denis Lynch ont complété le podium.
Pour la dixième édition du Saut Hermès, qui se déroule sous la verrière du Grand Palais, l’épreuve du Saut Hermès, traditionnellement disputée le samedi après-midi, a connu quelques modifications. Si le format des deux manches est resté en place et que dix femmes et dix hommes se sont encore une fois élancés au départ, l’épreuve s’est disputée cette année pour la première fois en individuel et plus en couple homme/femme comme c’était le cas auparavant.
Lors d’une première manche fautive mais sans véritable juge de paix puisque quasiment tous les obstacles sont tombés, sept paires ont réalisé un sans-faute dans le temps accordé, Denis Lynch étant pénalisé d’un point de temps dépassé en compagnie de Gun Powder (Econoom van Het Lindehof x Caretano Z). Denis a réitéré sa performance en deuxième manche, mettant la pression aux cavaliers sans-faute de la première manche. Les fautes se sont enchaînées pour ces derniers. Christian Ahlmann, associé au puissant Epleaser Van’t Heike (For Pleasure x Nabab de Reve) et Carlos Lopez, en selle sur le formidable Admara (Padinus x Murano), ont pris tous les risques mais ils ont été piégés par l’entrée du double, alors que Jérôme Guery, en selle sur Celvin (Raphael x Werther) et Edwina Tops-Alexander, qui montait Veronese Teamjoy (Toulon x Dollar de la Pierre), ont été pénalisés sur le deuxième oxer, perdant tout rêve de victoire.
De son côté, l’Irlandais Mark McAuley, associé à l’expérimenté Miebello (Quite Easy x Cardento), a décidé d’assurer le sans-faute. Bien lui en a pris puisqu’il s’est emparé de la tête du classement provisoire devant son compatriote.
Seuls deux tricolores pouvaient alors le priver de victoire. Olivier Perreau, déjà brillant la veille avec son autre monture, a pris un tempo nettement supérieur à l’Irlandais avec la jument de l’élevage familial Venizia d’Aiguilly (Diamant de Semilly x Quick Star). A l’arrivée, le chronomètre était sans appel et le Français ne pouvait cacher sa joie !
Il ne restait alors que sa compatriote Alexandra Paillot, cavalière Hermès, pour le priver du plus beau succès de sa carrière. En selle sur l’excellent Tonio la Goutelle (Ogrion des Champs x El Paso Platiere), l’amazone a pris tous les risques mais deux fautes en fin de parcours ont mis fin à ses espoirs de victoire, permettant à Olivier Perreau d’ajouter une très belle ligne à son palmarès : « Je suis très content de ma jument. Le plan n’était pas prévu comme ça parce que je ne pensais pas pouvoir me qualifier pour cette épreuve. Je suis resté concentré jusqu’au bout, j’ai fait mon truc tranquillement de A à Z en essayant de donner le meilleur de moi-même aujourd’hui et ça a marché. Je suis vraiment content car on fait beaucoup de parcours et de temps en temps une belle réussite c’est sympa. Je pense sincèrement que ma jument a toutes les capacités pour devenir une grande jument. On verra si je suis assez bon pour l’amener loin mais c’est une jument extraordinaire. Ce jour restera gravé ! Je suis content car c’est une victoire familiale. Ma jument est rapide naturellement. Il y avait une option pour aborder l’avant-dernier obstacle. Je savais que Mark (Mcauley) l’avait choisie. J’ai dû prendre tous les risques. Je suis très heureux d’avoir été plus rapide que Mark ! », confiait le vainqueur.
Cet après-midi, rendez-vous à 15h30 pour le Grand Prix Hermès où quarante-quatre couples se disputeront la victoire.
Résultats complets du Saut Hermès
Photo : Olivier Perreau et Venizia d'Aiguilly, vainqueurs du Saut Hermès - Crédit photo : Hermès
Vainqueurs du Grand Prix CSI5* de Doha il y a quelques semaines, Julien Epaillard et Usual Suspect d’Auge ont remis le couvert au Grand Palais en remportant le prix Hermès Sellier. Mark McAuley et Roger-Yves Bost ont complété le podium.
Vendredi, la Marseillaise a résonné sous la verrière du Grand Palais ! Après la victoire de Patrice Delaveau et Vestale de Mazure (Landor S x Quidam de Revel) dans l’épreuve d’ouverture, quarante-huit couples ont pris le départ de la première épreuve majeure du week-end, le prix Hermès Sellier (1,50m), qualificatif pour le Saut Hermès. Onze paires sont sorties de piste du parcours de Santiago Varela avec un parcours sans-faute dans le temps imparti. Les fautes sont principalement venues du triple placé en toute fin de parcours et qui a mis fin aux espoirs de nombreux cavaliers. Au jeu du chronomètre, comme souvent, Julien Epaillard a surclassé ses adversaires grâce à un parcours ultra-fluide dont il a le secret en compagnie d’Usual Suspect d’Auge (Jarnac x Papillon Rouge), poursuivant sa belle spirale de victoires : « J’ai adoré la manière dont Usual a sauté aujourd’hui, je suis ravi de voir qu’il est en forme depuis sa victoire à Doha. Cela fait très plaisir ! Sur cette épreuve, le tracé était assez coulant, fluide et agréable à monter avec une combinaison en fin de tour un peu courte, qui a causé quelques fautes. Pour un premier jour, c’était bien et raisonnable en hauteur. C’était une bonne mise en jambe pour la suite du week-end. », confiait le vainqueur.
Le Tricolore a devancé de près de quatre secondes l’Irlandais Mark McAuley, parti en début d’épreuve et qui a d’emblée mis la pression sur ses adversaires avec l’excellent Miebello (Quite Easy x Cardento). Roger-Yves Bost, l’un des chouchous du public français, est monté sur la troisième marche du podium en selle sur Vino d’Espinet (Elan de la Cour x Le Tot de Semilly). A noter la superbe performance d’Olivier Perreau, 5ème avec Dolce Deceuninck (Toulon x Cartier van de Heffinck).
Les dix femmes et les dix hommes les plus performants lors de ce parcours au chronomètre ont décroché leur place pour le Saut Hermès, qui se disputera en deux manches demain après-midi.
Résultats complets de l’épreuve et vidéos
Photo : Julien Epaillard et Usual Suspect d’Auge, vainqueurs du prix Hermès Sellier – Crédit photo : Hermès