Alors qu’elle était encore inconnue du grand public il y a un peu plus d’un an, l’Allemande Simone Blum a réussi l’exploit de décrocher le titre de Championne du Monde, devenant la deuxième femme à monter sur la plus haute marche du podium après Gail Greenough en 1986. Les Suisses Martin Fuchs et Steve Guerdat se sont emparés de l’argent et du bronze.

Elle l’a fait ! En tête avant cette finale pour son premier grand championnat, Simone Blum, qui était réserviste l’an dernier lors des championnats d’Europe de Göteborg, a magnifiquement tenu la pression pour s’emparer à Tryon de la médaille d’or en individuel des Jeux Equestres Mondiaux. En compagnie de l’exceptionnelle Alice (Askari x Landrebell), elle a réalisé l’exploit de ne pas renverser la moindre barre lors des cinq parcours dessinés par Alan Wade : «  Je suis ravie d’être là, je ne peux pas décrire ce que je ressens, c’est incroyable ! C’était une journée parfaite ! Alice a sauté de manière fantastique tout au long de la semaine. Elle n’a pas fait une faute lors de ses cinq parcours, je pense que c’est incroyable. Elle a très bien sauté lors de tous les parcours. Elle est très respectueuse, c’est une guerrière avec un grand cœur et cette semaine elle savait qu’elle pouvait gagner le cœur de tout le monde. J’avais l’impression qu’elle voulait cette victoire et elle a tout donné pour moi.

Les jours précédents, je n’étais pas très nerveuse car la jument m’avait donné un très bon sentiment. Aujourd’hui j’étais un peu nerveuse mais quand je suis rentrée en piste je suis restée très concentrée. Je sais que si je monte bien Alice elle ne fait pas de fautes. Aujourd’hui les parcours étaient difficiles mais justes. Martin a fait un très bon parcours lors de la dernière manche et j’ai essayé de l’imiter.

Quand je suis entrée en piste je savais que j’avais le droit à une faute mais je me suis dit que ce serait mieux de faire un sans-faute ! 

Je viens de Münich et je monte Alice depuis quatre ans. Mon futur mari a trouvé Alice et c’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui. J’ai grandi avec Alice qui a toujours été une jument particulière, très bonne et cette semaine elle a montré tout son talent. Quand j’ai débuté le haut niveau il y a deux ans, Alice était jeune puisqu’elle avait seulement neuf ans. Nous avons travaillé et nous voilà ici aujourd’hui ! Je suis fière d’elle, le travail a payé ! », confiait la nouvelle championne du Monde. 

De son côté, la Suisse, qui n’avait jamais obtenu de médaille individuelle lors des Jeux Equestres Mondiaux, en a désormais deux dans son escarcelle ! Associé à Clooney (Cornet Obolensky x Ferragamo), Martin Fuchs, uniquement pénalisé par le temps en finale individuelle est en argent avec un total de 6,68 points : « C’est un fantastique sentiment d’être sur le podium. Je monte comme mes deux collègues qui sont sur le podium l’un des meilleurs chevaux du monde. Il l’a prouvé par le passé mais il nous manquait encore une médaille en individuel dans un grand championnat. Cette année, nous avions bien commencé avec une victoire dans le Grand Prix CSI5* de Bâle mais malheureusement Clooney a ensuite dû être opéré de coliques. Il s’en est bien remis mais c’était une année pleine d’émotions. Nous étions inquiets et nous avons été très contents de la manière dont il est revenu, meilleur que jamais. C’est mon premier Championnat du Monde et ça n’a pas si mal commencé (rires).  J’ai eu un très bon sentiment avec Clooney tout au long du championnat. Il était très bien au paddock avant d’entrer en piste pour la dernière manche. Je n’ai pas trop pensé au temps accordé car je savais que ça ne changerait pas grand chose car Simone avait quelques points d’avance et que même si je faisais du temps dépassé je serais toujours devant Steve. Le cheval s’est bien senti tout au long du parcours et il a extrêmement bien sauté. J’ai ensuite regardé mon ami Max Kühner qui a été fautif, ce qui m’a permis de conserver la tête. En regardant Simone, j’espérais qu’elle ferait une faute pour que je sois Champion du Monde mais elle était très loin de même toucher une barre. 

Nous étions en tête dans la Coupe des Nations et espérions une médaille. Nous avons été quelque peu malchanceux mais nos deux chevaux étaient en forme et nous savions que si nous montions bien aujourd’hui nous pouvions faire une médaille. Remporter une médaille tous les deux est vraiment quelque chose de spécial. Je pense que sans être arrogants nous méritions ces résultats individuels après le jour malchanceux que nous avons eu vendredi. », racontait-il.

Son coéquipier Steve Guerdat, double sans-faute avec Bianca (Balou du Rouet x Cardento) lors de la finale individuelle, totalise huit points sur l’ensemble du championnat. Il ajoute une nouvelle médaille à son palmarès déjà bien fourni : « Je suis content qu’aujourd’hui l’on ait pu voir à quel point Bianca était spéciale. Jusqu’ici, nous avons eu des Championnats où elle a sauté mieux que tous les autres chevaux mais où nous avons fait des fautes. Je rentrais toujours à la maison déçu parce que je voulais lui donner la médaille qu’elle méritait. Je pensais que ça allait être pareil cette année. Elle sautait de manière fantastique depuis le début de la semaine mais elle a touché deux barres lors de la Coupe des Nations et les deux sont tombées.

Elle a toutes les qualités du monde mais le plus incroyable avec elle c’est qu’elle aime sauter. A chaque fois qu’elle voit un obstacle, elle ne veut pas seulement le sauter mais s’envoler. Aujourd’hui, elle était plus calme que l’autre jour et parfaite à monter. Quand elle est maniable comme aujourd’hui, elle me donne un sentiment indescriptible, très rare. Je suis honoré et chanceux de partager ma vie avec un cheval comme elle.

Avoir deux Suisses sur le podium est spécial mais avoir quelqu’un qui est comme mon frère avec moi est encore plus spécial. Je pense que tout le monde sait que je suis le fils de Philippe Guerdat et que j’ai une famille incroyable et un frère fantastique mais tout le monde sait aussi combien la famille Fuchs est spéciale pour moi. On s’entraîne ensemble, nous sommes voisins, nous nous parlons tous les jours, c’est ma seconde famille et ils me traitent comme leur troisième fils. 

On a pu voir les chevaux très bien sauter aujourd’hui et toute cette semaine. Ils auraient pu encore enchaîner sur un autre parcours demain et pour cela il faut féliciter le chef de piste Alan Wade qui mérite une médaille cette semaine. Lui et son équipe ont fait un formidable travail et ils ont respecté nos chevaux et ont offert du beau sport.

La déception de ne pas avoir la médaille par équipes est toujours là, nous avions des chevaux incroyables et nous pensons que nous pouvions le faire cette année. Malheureusement le sport nous a montré comme cela peut-être dur un jour et incroyable le suivant, complètement différent à deux jours d’intervalle.

Je regrette la finale tournante quand je vois quels chevaux j’aurais pu monter cette semaine (rires). Je pense qu’aujourd’hui le meilleur couple a gagné et je n’ai rien à dire contre ça. Je pense que c’était une très belle semaine et même si la tournante nous a offert des moments historiques, le fait qu’elle n’existe plus nous a permis d’économiser les chevaux. Dans ce sport on cherche le meilleur partenariat possible entre un cheval et un cavalier et ça me semble juste comme ça.», expliquait le champion olympique de Londres.

Fautif en première manche, McLain Ward termine son championnat au pied du podium avec Clinta (Clinton x Lord Pezi), juste devant Carlos Lopez et Admara (Padinus x Murano), repêchés de dernière minute et pénalisés uniquement d’un point de temps dépassé en deuxième manche. Seul Français qualifié pour cette finale, Alexis Deroubaix a réalisé deux superbes parcours uniquement pénalisés d’une faute avec Timon d’Aure (Mylord Carthago x Drakkar des Hutins). Il achève son championnat à une très belle 9ème place finale.

Résultats complets de la finale individuelle

Photo : le podium des Championnats du Monde. De gauche à droite Martin Fuchs, Simone Blum et Steve Guerdat – Crédit photo : Vygo

 

Scénario incroyable hier après-midi lors la finale par équipes des Jeux Equestres Mondiaux où la médaille d’or s’est disputée au barrage entre les Etats-Unis et la Suède. La France, en quête de qualification olympique, a malheureusement échoué.

Pour la dernière journée de compétition par équipes à Tryon, les dix meilleures formations se sont disputées d’une part les médailles, mais aussi la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo, seules les six premières équipes décrochant leur ticket pour le Japon.

En tête la veille, la Suisse semblait intouchable compte-tenu de ses performances lors des deux premières journées, mais tout ne s’est cette fois malheureusement pas déroulé comme prévu. Après trois fautes de Werner Muff et Daimler (Canturano x Lupicor), Janika Sprunger, parfaite depuis le début du Championnat, a commis une grosse faute sur le numéro un et a été victime d’une élimination dès le numéro deux en compagnie de Bacardi (Corland x Kannan). Malgré le sans-faute de Martin Fuchs et Clooney (Cornet Obolensky x Ferragamo) et le bon parcours à quatre points de Steve Guerdat et Bianca (Balou du Rouet x Cardento), les Helvètes ont dû se contenter de la médaille en chocolat, juste devant les Pays-Bas qui n’ont pas réussi à conserver leur titre obtenu à Caen en 2014.

A l’inverse, la Suède, quatrième à plus de deux fautes de la tête avant cette épreuve, a effectué une magnifique remontée. Auteur de deux fautes la veille, Henrik von Eckermann a été cette fois parfait avec Mary Lou (Montendro x Portland L), tout comme ses coéquipiers Malin Baryard-Johnsson, en selle sur Indiana (Kashmir van Schuttershof x Animo’s Hallo) et Fredrik Jönsson, associé à Cold Play (Contendro x Argentinus), tant et si bien qu’avant le passage de son pilier Peder Fredricson et Christian K (Namelus R x Calvados ex Sable Rose), la Suède était assurée de conserver son score de 20,59.

De leur côté, les Allemands, auteurs d’une épreuve de chasse délicate, ont poursuivi sur leur belle lancée de la veille grâce à deux nouveaux parcours sans-faute signés Simone Blum/Alice (Askari x Landrebell) et Marcus Ehning/Pret A Tout (Hiram Chambertin x Stew Boy), achevant leur championnat avec un total de 22,09 points synonyme de médaille de bronze.

Après un parcours à quatre points signé Devin Ryan/Eddie Blue (Zirocco Blue VDL x Marlon) et un à cinq points pour Adrienne Sternlicht et l’exceptionnelle Cristalline (Cristallo x Caretello B), Laura Kraut a remis les Etats-Unis sur de bons rails grâce à un sans-faute en compagnie de Zeremonie (Cero x Quick Star), assurant son pays au pire d’une médaille d’argent. McLain Ward savait alors que pour décrocher l’or, il lui fallait réaliser un sans-faute avec Clinta (Clinton x Lord Pezi). Malheureusement une faute mettait les Américains à égalité avec la Suède, une situation jamais vue lors des Jeux Equestres Mondiaux, et obligeait les huit couples issus des deux formations à se disputer la médaille d’or au barrage. Après les nouveaux parcours sans-faute d’Henrik von Eckermann, Fredrik Jönsson et Peder Fredricson, McLain Ward, ultime cavalier américain au départ, était de nouveau sous pression suite au barrage à quatre points d’Adrienne Sternlicht, malgré les deux parcours vierges de Devin Ryan et Laura Kraut. Le vainqueur de la Coupe du Monde 2017 devait impérativement signer un parcours sans-faute dans un bon chronomètre, ce qu’il est parvenu à réaliser avec la manière pour donner l’or aux Etats-Unis devant son public ! « Nous avons eu trois très longues journées et je dois tirer mon chapeau à la Suède. Je ne pensais pas qu’ils réaliseraient une aussi belle performance aujourd’hui. J’ai fait une faute et je savais que je ne pouvais pas me permettre le moindre point de temps dépassé. J’ai eu une deuxième chance au barrage où je voulais simplement faire le meilleur parcours possible. Toute l’équipe a été brillante et je suis très fier d’être Américain aujourd’hui ! », confiait McLain Ward, héros de l’équipe américaine.

Sa satisfaction était partagée par le chef d’équipe américain Robert Ridland : « C’était le sport à son meilleur. Les chances d’avoir un barrage étaient infimes, même si nous avons réalisé que cela était une possibilité. Nous avons un groupe incroyable de cavaliers talentueux. Nous avons rêvé de cela pendant si longtemps et notre résultat d’aujourd’hui est la raison pour laquelle nous faisons ce sport. », expliquait-il.

Alors que la sensation du jour est venue de la qualification de l’Australie pour les Jeux Olympiques, du côté des cavaliers tricolores, la journée n’a malheureusement pas été meilleure que la veille. L’équipe de France a pris la 9ème place et devra briller l’an prochain lors des championnats d’Europe de Rotterdam pour décrocher sa place pour les Jeux Olympiques. Un rayon de soleil est toutefois venu avec l’entrée en scène de l’ultime Français, Alexis Deroubaix, auteur avec Timon d’Aure (Mylord Carthago x Drakkar des Hutins) d’un magnifique parcours uniquement pénalisé d’un point de temps dépassé. 13ème avant la finale dominicale, il reste en course pour une médaille en individuel.

Classement général par équipes

En individuel, la tête est désormais occupée par l’Allemande Simone Blum et sa phénoménale Alice : « Je suis tellement contente, c’est mon troisième sans-faute ici et Alice a été incroyable, elle s’est battue pour moi. Elle est en excellente forme, calme et concentrée et je me sens vraiment bien avec elle. Elle supporte bien la chaleur. Je suis très fière d’être qualifiée pour dimanche. Je dois rester concentrer pour faire deux très bons parcours et nous verrons bien. », racontait l’Allemande qui a eu une progression fulgurante en un peu plus d’un an.

Blum devance l’Autrichien Max Kühner, en selle sur Chardonnay (Clarimo x Corrado I), et le Suisse Martin Fuchs, associé à Clooney. Les couples bénéficient aujourd’hui d’une journée de repos. Les vingt-cinq meilleurs d’entre eux s’affronteront pour deux manches décisives dimanche.

Classement général individuel avant la finale

Photo : L’équipe des Etats-Unis, en or à Tryon. De gauche à droite, le chef d’équipe Robert Ridland, McLain Ward, Adrienne Sternlicht, Laura Kraut et Devin Ryan – Crédit photo : Vygo

 

Jeux Equestres Mondiaux de Tryon (Usa) : Résultats en ligne  – Streaming

CSI3* de Bonheiden (Bel) : Résultats en ligne

CSI3* de Pékin (Chn) : Résultats en ligne

CSI2* de Caledon (Can) : Résultats en ligne

CSI2* de Canteleu : Résultats en ligne – Live Streaming

CSI2* de Gorla Minore (Ita) : Résultats en ligne – Live Streaming

CSI2* de Moorsele (Bel) : Résultats en ligne

 

En conclusion des Championnats du Monde de Lanaken, Solid Gold Z a décroché l’or à domicile avec Christian Ahlmann. Grandorado et Crystal de l’Eau ont complété le podium.

Les Championnats du Monde ne pouvaient s’achever de plus belle manière pour la famille Melchior ! En selle sur leur étalon Solid Gold Z (Stakkato Gold x Calvin Z), Christian Ahlmann a remporté l’or dans l’ultime épreuve du week-end. Le couple s’était déjà adjugé plusieurs victoires internationales cette saison dont le Grand Prix des 7 ans du CSI de Bordeaux : « J’espérais gagner après la belle saison du cheval mais j’étais déjà content qu’il se soit qualifié pour la finale. Aujourd’hui l’épreuve était difficile, c’était un bon Grand Prix CSI2*, avec une rivière non barrée et un chronomètre serré. J’étais ravi de la façon dont il avait sauté au premier tour. Je l’ai senti un peu fatigué au barrage mais il s’est bien donné. Il a fait une superbe saison et cette victoire a vraiment une saveur particulière pour nous. », confiait-il. Solid Gold Z est un frère utérin du bon performer international Cevin Costner. Cette souche basse est également à l’origine des excellents gagnants internationaux Rimini Z et Gastronom de Hus.

Il devance d’un peu plus d’une seconde un autre étalon très en vue, Grandorado TN (Eldorado van de Zeshoek x Carolus II), qui évoluait en compagnie de Willem Greve : « Pour avoir une chance de l’emporter, j’aurais dû faire six foulées sur le dernier. Je suis quand même content de mon cheval et puis il faut bien que Christian gagne de temps en temps (rires). Grandorado a des points communs avec son père Eldorado. Ils ont tous les deux de la puissance et de la trajectoire. La différence principale pour moi entre les deux est que, contrairement à Eldorado que j’ai récupéré à onze ans, je monte Grandorado depuis qu’il a trois ans et demi. Nous avons donc grandi ensemble. C’est un étalon très populaire en Hollande, qui a beaucoup sailli. Même s’il a toujours sauté sous pression comme tous les étalons, qui n’ont pas le droit à l’erreur en concours, il a toujours été au rendez-vous. », expliquait son cavalier.

Crystal de l’Eau (Clapton x Capitol I), qui termine son barrage à tout juste un centième de Grandorado, offre la médaille de bronze à sa cavalière Gudrun Patteet : « J’ai vu le cheval de Christian cet hiver et je savais que s’il était sans-faute au barrage il gagnerait. Ma jument est rapide et j’ai essayé d’aller vite au barrage sans la mettre dans le rouge. Crystal évoluait précédemment dans des épreuves nationales avec un cavalier belge et je ne la monte que depuis cet été. Elle était un peu verte mais s’est rapidement mise à ma main. », racontait la cavalière belge.

Au total onze couples parmi les quarante au départ s’étaient qualifiés pour le barrage de cette délicate épreuve à 1,45m et seuls les trois médaillés ont réalisé un double sans-faute. Dernière à s’élancer, Glamour Girl (Zirocco Blue VDL x Caletto I) a signé le meilleur chronomètre en compagnie de Charlotte Bettendorf mais une faute dans le double Longines lui a coûté la victoire. Elle termine néanmoins 4ème devant Quicksilver (Quaid x Crazy Classic) et Julio Arias.

Pas moins de quatre produits de Diamant de Semilly avaient réussi à se qualifier pour la finale, alors que deux produits de Diarado et Zirocco Blue étaient de la partie.

Résultats complets du Championnat du Monde des 7 ans 

Photo : Le podium du Championnat du Monde des 7 ans - Crédit photo : Zangersheide

 

Alors qu’elle n’aurait pas dû se rendre à Lanaken, Mystic van’t Hoogeinde a décroché le titre de Championne du Monde des 6 ans en compagnie de Jeroen de Winter.

Belle surprise pour Jeroen de Winter et son entourage ! Venue à Lanaken pour prendre de l’expérience, sa jument Mystic van’t Hoogeinde (Echo van’t Spieveld x Darco) a devancé quinze adversaires au barrage pour s’emparer du titre de Championne du Monde des 6 ans : « Je ne m’attendais pas du tout à cette victoire. Je n’avais pas prévu de participer au championnat avec la jument. Pour être honnête quand j’ai fait mes demandes de participation il y a trois mois je l’ai inscrite et j’ai oublié d’annuler son engagement. J’ai découvert il y a quinze jours qu’elle était qualifiée et nous avons décidé avec mon entraîneur Dirk Demeersman de l’emmener afin qu’elle prenne de l’expérience. Quand son éleveur nous a parlé de la jument à 4 ans, elle avait beaucoup de qualité mais elle était très sensible avec beaucoup de sang. Nous l’avons prise à l’essai pendant un mois et nous avons finalement acheté la moitié de la jument. Nous avons avec elle une pouliche de deux ans et elle nous a donné plusieurs embryons cette année. », expliquait le vainqueur. Mystic est une fille la grande gagnante internationale de Janika Sprunger Geena. Elle descend de la superbe souche basse d’Usha Van’t Roosakker.

Elle devance de près d’une seconde Chilli (Colestus x Colorit), Championne du Monde des 5 ans l’an dernier et qui avait signé un chronomètre qui semblait pourtant imbattable en compagnie de Donald Whitaker : « C’est une jument incroyable ! Je la monte depuis environ cinq mois et l’objectif en venant ici était d’essayer de gagner à nouveau. », confiait-il.

La troisième place revient Mano Negra van de Bucxtale (Mylord Carthago x Concorde) qui n’est autre que le frère utérin du Champion de Belgique Kannabis van de Bucxtale : « Je monte le cheval depuis qu’il a quatre ans. C’est un cheval très spécial, qui était assez difficile au début de sa carrière. Il a gagné plusieurs épreuves internationales cette année et je crois beaucoup en lui. », racontait son cavalier, le Brésilien Thiago Ribas da Costa.

Au total six couples réalisent un double sans-faute. Trois produits d’Emerald, dont deux barragistes, étaient qualifiés pour cette finale alors que trois Numero Uno étaient également présents en finale.

Résultats complets du Championnat du Monde des 6 ans

Photo : Le podium du Championnat du Monde des 6 ans - Crédit photo : Zangersheide

 

Première des trois finales dominicales disputées à Lanaken, le Championnat du Monde des 5 ans a vu un superbe scénario se dessiner avec un podium 100% Irlandais.

A Lanaken, les cavaliers de la verte Erin ont frappé fort ! Lors du barrage, qui regroupait vingt-quatre couples parmi les cinquante-trois paires reprises à l’issue des deux épreuves qualificatives, ils se sont adjugés les trois premières places. Richard Howley a décroché l’or en compagnie de l’excellent Uppercourt Cappucino, fils du regretté Pacino (mère par Obos Quality) et frère utérin du bon gagnant en CIC3* Uppercourt Cooley.

Le couple a devancé Darragh Ryan et Sir George (Sir Shutterfly x Cavalier Royale), frère utérin de deux chevaux performants en épreuves à 1,45m.

La troisième place est revenue à un habitué des podiums à Lanaken, Michael Pender, en selle sur HHS Vancouver (Indoctro x Don Juan de la Bouverie), frère utérin de deux bons gagnants internationaux en concours complet et d’un performer en épreuves à 1,50m en saut d’obstacles.

Au total, pas moins de douze couples ont réussi le double sans-faute dans cette finale. I’m Specialized Z (I’m Special de Muze x Commanchi) est 4ème avec Piet Raymakers Jr à cinq centièmes du bronze alors que Millfield Colette (Cornet Obolensky x Clearway) est 5ème en compagnie de Laura Robinson.

Deux produits de Diarado et deux d’I’m Special de Muze se sont qualifiés pour le barrage.

Résultats complets de l’épreuve

Photo : Uppercourt Cappucino, Champion du Monde des 5 ans - Crédit photo Zangersheide