Daniel Deusser s’est adjugé le Grand Prix CSIO de La Baule avec Otello de Guldenboom, fils de son complice Tobago Z. René Lopez et McLain Ward ont complété le podium d’une épreuve qui n’a pas réussi aux cavaliers français.
Les tribunes du Stade François André étaient une nouvelle fois combles dimanche après-midi pour la dernière journée de compétition au CSIO de La Baule. Cinquante cavaliers, qui avaient décroché leur qualification à l’issue des épreuves majeures du week-end, se sont élancés sur le parcours tracé par Grégory Bodo, dont la stratégie avait été un peu différente par rapport à la Coupe des Nations : « Ma priorité est de donner du beau sport et de voir des chevaux qui évoluent correctement. Je souhaitais aujourd’hui offrir des difficultés tout au long du parcours et pas uniquement à la fin comme cela a été le cas dans la Coupe des Nations. J’ai proposé un parcours technique dès le début et notamment à partir du mur numéro quatre. Les cavaliers devaient se poser des questions du numéro un au numéro quatorze et ne pas trop se perdre car le temps avait été calculé juste. », confiait le chef de piste de l’événement.
Le premier parcours sans-faute est venu du Brésilien Pedro Veniss, associé à sa monture olympique Nimrod de Muze (Nabab de Reve x Tinka’s Boy), et ce malgré un passage de triple un peu acrobatique. Il a été imité par sept autres paires, alors que certains favoris ont bu la tasse, à l’image de Steve Guerdat qui a jeté l’éponge après trois fautes en compagnie de Dynamix de Belheme (Snaike de Blondel x Cornet Obolensky), Yuri Mansur, qui a jeté l’éponge avec Miss-Blue Saint Blue Farm (Chacco Blue x Zirocco Blue) ou encore Abdel Said, victime d’une incompréhension sur l’entrée du triple avec Bonne Amie (A Big Boy x Landfriese).
Ouvreur du barrage, Pedro Veniss a profité de l’amplitude de sa monture pour signer un chronomètre de référence intéressant. Derrière lui, l’ancien numéro un mondial Henrik Von Eckermann (8ème) a tout tenté avec Minute Man (Vigo d’Arsouilles x Montender), au prix de deux fautes. Vainqueur la semaine précédente du Grand Prix CSIO de Saint-Gall, Scott Brash (5ème) aurait bien voulu ajouter celui de La Baule à son palmarès. Associé à la bondissante Folie de Nantuel (Luidam x Diamant de Semilly), il a été pénalisé d’une faute sur l’oxer numéro sept. Derrière lui, Mclain Ward s’est élancé avec sa nouvelle pépite Imperial HBF (Glasgow VH Merelsnest x Original VDL), brillant cet hiver sur le circuit Coupe du Monde avec Tim Gredley. Fidèle à son habitude, l’Américain a joué le chronomètre sans mettre sa monture dans le rouge et s’est emparé de la tête avec six dixièmes d’avance sur le Brésilien. Seul cavalier italien à avoir tiré son épingle du jeu, Ricardo Pisani (6ème) a été fautif sur l’entrée du double avec Chatolinue PS (Diablo Blanco x Stakkatol). Souvent brillant lorsqu’il faut aller vite, Richard Vogel a une nouvelle fois joué le jeu mais il a cette fois laissé deux barres à terre avec Levi Noesar (Zirocco Blue VDL x Baloubet du Rouet).
Outsider du barrage, René Lopez, le plus Français des Colombiens, a ensuite assuré le spectacle en compagnie de Londina (London x Chacco Blue). En retard après les trois premiers temps intermédiaires, il a tout risqué dans la dernière ligne pour devancer Ward de huit dixièmes. Seul Daniel Deusser pouvait priver Lopez d’une grande victoire internationale. En selle sur Otello de Guldenboom (Tobago Z x Caretino), l’Allemand, qui avait toutes les cartes en main, a serré ses courbes au maximum et pris tous les risques pour améliorer le chronomètre du leader provisoire de plus d’une seconde devant un public conquis ! « J’ai eu la chance d’être le dernier à partir et de savoir exactement ce que je devais faire. Au début du barrage j’avais quelques doutes sur le nombre de foulées à faire entre le un et le deux et pour l’abord du double. Quand j’ai vu Mclain passer il était clair qu’il fallait faire une foulée de moins sur le double et qu’il fallait essayer d’enlever des foulées partout. Otello a bien répondu à tout ce que je lui ai demandé. C’est une journée fantastique pour moi. Stephan Conter a acheté Otello il y a trois ans. J’y croyais mais il fallait qu’il prouve par ses résultats. Il a eu beaucoup de victoires sur 1,50m, mais c’est son premier succès dans une Grand Prix cinq étoiles. Mes deux chevaux qui étaient ici ont de bons résultats et je dois dire que je ne savais pas trop lequel mettre dans le Grand Prix, j’ai pris la bonne décision !
Il y a beaucoup de bons couples allemands en lice pour les Championnats d’Europe. Otello a beaucoup progressé mais il est encore inexpérimenté à ce niveau. Mon but est de répéter les résultats avec lui et Gangster et nous verrons bien ce que cela donne. Physiquement Otello et son père Tobago Z sont très différents. Tobago est petit alors qu’Otello est plus massif. Ils ont tous les deux des similitudes dans leur mental. Ils cherchent tous les deux les obstacles et comprennent vite ce qu’il faut faire. », confiait l’Allemand.
René Lopez a de nouveau montré qu’il se sentait bien à La Baule, où il avait d’ailleurs remporté le Derby en 2018 : « J’aurais bien voulu être à la place de Daniel cet après-midi ! Je suis très content de ma jument qui progresse chaque année. J’ai regardé le barrage de Daniel sur l’écran du paddock et je n’ai jamais autant prié pour qu’il fasse une barre ! Le concours de La Baule m’a toujours accueilli à bras ouverts, même lorsque j’avais moins de chevaux prêts, je me sens ici comme chez moi. »
Enfin, Mclain Ward a signé un nouveau podium lors d’un gros événement : « Imperial est né en Ecosse et il évoluait auparavant sous la selle de Tim Gredley. Nous avions toujours eu un œil sur le cheval et je suis ravi que mes propriétaires en aient fait l’acquisition. Il fait toujours très bien ce qu’on lui demande. C’est seulement mon deuxième barrage avec lui. Le premier était à Rome dans l’épreuve majeure du samedi. Aujourd’hui il mettait beaucoup de marge sur les oxers et de ce fait j’ai préféré laisser un peu de place mais je ne pense pas que j’aurais pu battre Daniel. Notre performance est très prometteuse pour le futur. Je viens à ce concours depuis vingt ans et je suis toujours très bien accueilli, je me sens comme chez moi. », expliquait l’Américain.
Déception côté Tricolore puisqu’aucun des dix cavaliers au départ n’est parvenu à se qualifier pour le barrage. La meilleure performance française est venue de Kevin Staut, 10ème avec New Libero One d’Asschaut (Van Gogh x For Pleasure) grâce à un parcours rapide à quatre points
Résultats complets du Grand Prix
Photo : Daniel Deusser et Otello de Guldenboom, vainqueurs du Grand Prix CSIO de La Baule – Crédit photo : PSV Photos
Favori du Derby, Steve Guerdat n’a pas déçu et a inscrit son nom au palmarès en compagnie d’Easy Star de Talma. Nicolas Layec et Jessica Mendoza ont complété le podium.
Nouvelle année et nouveau tracé pour le Derby de La Baule qui a subi quelques modifications pour cette nouvelle édition. Les buttes ont été réhaussées d’une dizaine de centimètres, la rivière, moins large de quinze centimètres par rapport à l’an dernier, arrivait plus tôt dans le parcours cette année et deux obstacles ont fait leur apparition : les barques de La Baule et les palanques aux couleurs du nouveau partenaire Demeures de Campagne.
Quatorze couples ont pris le départ de l’épreuve. Deuxième à s’élancer, l’Espagnol Alberto Marquez Galobardes (7ème) a signé le premier parcours référence en étant uniquement pénalisé de quatre points à cause d’une rupture du mouvement en avant sur le gué avec Corazon K (Cascadello x Grosso Z). Cinq autres couples ont ensuite imité son score, tous dans un chronomètre plus rapide : René Lopez Lizarazo (6ème), associé à Driss de Kerglenn (Mylord Carthago x Cap Kennedy) et fautif sur l’avant-dernier, Richard Vogel (5ème), en compagnie du Selle Français Erevan de Flusel (Mylord Carthago x Quidam de Revel), Olivier Robert (4ème), qui a laissé à terre la sortie du double numéro trois avec Eyra Ste Hermelle (Upercut Kervec x Vargas de Ste Hermelle), Jessica Mendoza (3ème), fautive sur l’antépénultième en compagnie de Disa DM 42 (Diarado x Feliciano) alors que le dernier Tricolore au départ, Nicolas Layec, qui s’élançait avec le prometteur Georgio Louvo (George x Quintus), très à l’aise sur les obstacles naturels, a uniquement été pénalisé sur la rivière.
Après deux parcours plus lourds de Robin Muhr et Armando Trapote, seul Steve Guerdat pouvait empêcher le Tricolore de s’imposer. Associé à Easy Star de Talma (Quick Star x Opium de Talma), déjà vainqueur du Derby de Falsterbo, 2ème de celui de La Baule en 2024 et 3ème du Derby de Dinard, le Suisse n’a fait qu’une bouchée du parcours pour inscrire son nom au palmarès : « J’ai vécu tranquillement le Derby car j’ai eu l’impression que c’était mon année, tout se dessinait dans mon sens. Je passais en dernier donc j’avais la chance de savoir exactement ce que j’avais à faire. Nicolas et Jessica ont fait de très bons parcours mais ils ont chacun fait une faute et j’avais conscience en rentrant en piste qu’en étant sans-faute je l’emporterais. Je voulais tout de même assurer un bon chronomètre jusqu’au double de verticaux et ensuite ralentir si j’étais encore sans-faute. J’adore cette épreuve et l’atmosphère était incroyable aujourd’hui. C’est pour des moments comme ceux-là que l’on fait du sport. Le cheval devrait sauter le Derby à Falsterbo ainsi que celui de Dinard. Cela m’a traversé l’esprit de participer à ceux d’Hickstead et d’Hambourg mais cela n’a pas été possible cette année d’une part à cause de mon opération du dos et également car Hambourg se disputait en même temps que le CSIO de Saint-Gall. Si le calendrier le permet j’aimerais essayer d’y prendre part. J’aimerais bien évidemment réaliser une aussi belle performance demain après-midi. Dynamix est en super forme mais les épreuves de type Grand Prix sont plus techniques que ne peut l’être un Derby et on peut facilement faire une faute. La jument était proche de la victoire à Saint-Gall et nous aurons une belle carte à jouer demain. », confiait-il.
Nicolas Layec ne pouvait que se satisfaire de sa belle 2ème place : « J’étais très content de participer à ce Derby et je ne m’attendais pas à faire un aussi bon résultat. Mon cheval n’a que neuf ans et c’était son premier Derby. J’ai beaucoup d’admiration pour Steve et pour moi aujourd’hui cette deuxième place a la saveur d’une victoire. », racontait le cavalier français.
Jessica Mendoza confirmait quant à elle sa bonne forme du week-end : « Je n’avais jamais monté Disa en concours avant ce week-end. C’est une jument de ma cliente avec qui elle a participé au Derby du Touquet. Sa propriétaire m’a permis de la prendre ce week-end avec l’objectif du Derby. Je me suis entraînée avec la jument et tout s’est bien passé aujourd’hui ! », expliquait la Britannique.
Plus tard dans l’après-midi s’est disputé le prix Saur (1,50m à barrage), ultime épreuve qualificative pour le Grand Prix. Dix-huit des soixante-cinq engagés se sont qualifiés pour une bataille au chronomètre passionnante qui a vu la victoire de l’Irlandais Shane Sweetnam, qui a profité de la grande amplitude de Gilona AO (Zavall VDL x Silvio) pour s’imposer. Le cavalier de la verte Erin a devancé de vingt-huit centièmes le Belge Abdel Said, en selle sur Calvaro (Cascadello x Quidam de Revel) et de trente-cinq l’amazone Nadja Peter Steiner, qui a signé un barrage très fluide en compagnie de Nice Van’t Zorgvliet (Emerald x Heartbreaker). Scott Brash s’est classé 4ème avec Chadora Lady (Chacco Blue x Nintender) et René Dittmer 5ème en selle sur Echo VH Gerendal Z (Echo Van’t Spieveld x Jodokus). Huit couples ont signé un double sans-faute. Lara Tryba, 15ème avec son excellent Memphis Z (Mylord Carthago x Candillo), a été la meilleure Tricolore de l’épreuve.
Résultats complets du Prix Saur
Demain après-midi, ils seront cinquante à tenter de succéder à Kent Farrington au palmarès du Grand Prix. Rendez-vous à partir de 14 h pour suivre un grand moment de sport.
Photo : Le podium du Derby de La Baule. De gauche à droite : Nicolas Layec, 2ème, Steve Guerdat, vainqueur et Jessica Mendoza, 3ème – Crédit photo : PSV Photos
Ils avaient hérité du plus mauvais tirage au sort possible en s’élançant en premier, ils ont décroché la victoire dans la Coupe des Nations ! L’Irlande a dominé les débats et a signé un beau succès près de quinze ans après son précédent titre à La Baule. Favorite sur le papier, la Belgique a pris la 2ème place devant le Brésil. La France a dû se contenter de la 8ème place.
Dix équipes se sont élancées hier après-midi dans la Coupe des Nations du CSIO de La Baule. Une Coupe des Nations qui a permis aux chefs d’équipe européens d’affiner leur sélection en vue des Championnats d’Europe qui se tiendront mi-juillet à La Corogne.
Ouvreuse de l’épreuve, l’Irlande a d’emblée donné le ton avec un superbe sans-faute signé Bertram Allen, en selle sur le puissant Qonquest de Rigo (Fantomas de Muze x Indoctro). Les cavaliers de la verte Erin ont poursuivi sur leur lancée en s’offrant deux autres parcours sans-faute à l’occasion de la première manche. Ils ont fait jeu égal avec la Belgique, venue avec une équipe très solide dont les quatre couples n’ont pas commis la moindre faute.
Bien partie, la Suède a finalement terminé le premier acte avec huit points au compteur, tout comme le Brésil. L’Allemagne comme la France ne sont pas parvenus à signer de parcours vierges en première manche et sont rentrés tout juste en deuxième manche avec douze points, alors que la Suisse a pu compter sur un Steve Guerdat héroïque avec Iashin Sitte (Bamako de Muze x Tinka’s Boy) pour rester dans le top huit.
A l’issue de la première manche, les deux équipes les moins bien classées ont dû tirer leur révérence. Si l’Italie, 10ème, faisait office d’outsider, la 9ème place des Etats-Unis a de quoi surprendre, d’autant qu’elle comptait dans ses rangs les expérimentés Laura Kraut et Mc Lain Ward.
Les Irlandais ont une fois de plus déroulé avec le double sans-faute pour Bertram Allen ainsi que pour le jeune Seamus Hughes Kennedy, associé à ESI Rocky (Stakkato Gold x For Pleasure). Fautif à deux reprises en première manche, Tom Wachman a cette fois assuré un superbe sans-faute avec Tabasco de Toxandria Z (Thunder Van de Zuuthoeve x Cento Lano), permettant à Cian O’Connor, auteur d’un superbe sans-faute en première manche, de ne pas prendre le départ en compagnie de l’expérimenté Bentley de Sury (Sunday de Riverland x Calvaro). Les Belges se sont bien battus et restés au contact quasiment jusqu’à la fin de l’épreuve. Nicola Philippaerts et Abdel Said ont été impériaux, signant tous deux un double sans-faute, respectivement avec Katanga V/H Dingeshof (Cardento x Tornedo FCS) et Bonne Amie (A Big Boy x Landfriese). Pieter Devos a été au rendez-vous (0 + 4) avec sa formidable Casual DV Z (Cornet Obolensky x Cicero Z). Auteur d’un splendide sans-faute en première manche, Gilles Thomas pouvait offrir un barrage à son équipe. Malheureusement, son crack Ermitage Kalone (Catoki x Kannan), a laissé le numéro deux à terre, synonyme de la 2ème place du jour.
5ème à l’issue de la première manche, le Brésil a effectué une belle remontée avec les trois parcours sans-faute de Luciana Diniz/Vertigo du Desert (Mylord Carthago x Robin Z), Pedro Veniss/Nimrod de Muze(Nabab de Reve x Tinka’s Boy) et Stephan de Freitas Barcha/Chevaux Primavera (Calvaro x Paroli), ce dernier étant double sans-faute et offrant une place sur le podium à sa nation sans que Rodrigo Pessoa et Major Tom (Vagabond de la Pomme x Heartbreaker) n'aient besoin de repartir.
A l’inverse, la Grande-Bretagne, 3ème avec quatre points à l’issue de la première manche, a finalement dû se contenter de la 5ème place finale avec un total de seize points malgré un beau sans-faute de Scott Brash et Folie de Nantuel (Luidam x Diamant de Semilly).
La médaille en chocolat est quant à elle revenue à la Suède, qui avait démarré l’après-midi avec deux parcours sans-faute d’Amanda Landeblad/For Killy (Tangelo Van de Zuuthoeve x For Pleasure) et Peder Fredricson/Alcapone des Carmille (Diamant de Semilly x Heartbreaker) avant de connaitre une suite un peu plus poussive avant une conclusion positive avec le parcours parfait d’Henrik Von Eckermann et Minute Man (Vigo d’Arsouilles x Montender).
Du côté des Tricolores, Nina Mallevaey a une fois de plus marqué des points en vue des Championnats d’Europe. Elle n’a échoué que sur la rivière en première manche avec la puissante Dynastie de Beaufour (Diamant de Semilly x Cassini I). Auteur d’une faute dans chaque manche, Marc Dilasser a signé une prestation solide avec la respectueuse Make My Day Z (Mylord Carthago x Ukato) avec une faute sur le milieu du triple en première manche et une en sortie de double sans la deuxième. Kevin Staut testait pour la première fois New Libero One d’Asschaut (Van Gogh x For Pleasure) dans une Coupe des Nations de niveau cinq étoiles. Le couple a été pénalisé sur l’oxer numéro deux en première manche et sur le milieu du triple et la palanque numéro neuf, qui avait été réhaussée en deuxième manche.
Enfin, Jeanne Sadran a probablement dit adieu aux Championnats d’Europe après avoir connu des difficultés dans les deux manches (8+12) en compagnie de Dexter de Kerglenn (Mylord Carthago x Diamant de Semilly).
Au total, six paires ont achevé l’après-midi avec un double sans-faute. A celles déjà citées, ajoutons Steve Guerdat et Iashin Sitte qui ont sauvé la Suisse de la noyade après l’élimination en deuxième manche de Martin Fuchs et L&L Upgrade (Ultimo x Baloubet du Rouet). Son coéquipier Adrian Schmid a lui aussi réalisé un parcours vierge en compagnie de Chicharito (Casalito x Quo Vados).
Chef d’équipe d’Irlande, Michael Blake ne pouvait que se réjouir du succès de ses hommes : « Nous n’avions pas gagné cette Coupe des Nations depuis un moment puisque la dernière fois que nous l’avions emporté Tom n’avait que 6 ans et Seamus 8 ! Je n’avais moi-même encore jamais gagné ici. Nous avions une équipe qui mêlait jeunesse et expérience. Il y a beaucoup de jeunes talents en Irlande et nous essayons de leur donner leur chance. Nous avons actuellement quatorze cavaliers capables d’être sans-faute dans un cinq étoiles et c’est encore difficile de dire quelle équipe sera présentée aux Championnats d’Europe. Je trouve cela très positif de se dire qu’aujourd’hui nous avons gagné en laissant Shane Sweetnam et James Kann Cruz au repos. Aujourd’hui la dernière ligne était délicate, il fallait vraiment bien la préparer dès la palanque. », confiait-il.
De son côté, Bertram Allen ne pouvait qu’être heureux de la performance de sa monture : « C’est toujours une pression supplémentaire de monter une épreuve en équipe. Mon cheval n’a que neuf ans et est encore inexpérimenté mais il est fantastique et je suis ravi de lui. C’était sa première Coupe des Nations de niveau cinq étoiles. A Wellington il a participé à une Coupe des Nations de niveau quatre étoiles et il n’a fait qu’évoluer. Je monte le cheval depuis la période indoor de l’an dernier. Il a toute la force et la qualité mais il a fallu un peu de temps pour avoir la montabilité. Le fait qu’il soit allé à Wellington cet hiver lui a vraiment fait passer un cap. Récemment il a très bien sauté à Fontainebleau et était de nouveau très bien aujourd’hui. », expliquait-il.
Grand espoir de l’équitation irlandaise, Seamus Hughes Kennedy, qui avait déjà brillé au CSIO de Rome, a de nouveau été à la hauteur : « Je suis ravi d’avoir eu ma première sélection en Coupe des Nations cinq étoiles. Mon cheval a fait son premier Grand Prix cinq étoiles il y a quinze jours et là c’est notre première Coupe, je suis très heureux. Je monte Rocky depuis qu’il a cinq ans, je le connais très bien. Il est respectueux, avec beaucoup de sang et tous les moyens. Il y a deux ans je l’ai emmené aux Championnats d’Europe Jeunes Cavaliers alors qu’il manquait encore d’expérience car je n’avais pas vraiment de cheval prêt mais il a élevé son niveau et nous avons gagné. Grâce à la Young Riders Academy nous avons pu sauter à Genève ce qui nous a donné beaucoup d’expérience pour en arriver là aujourd’hui. », racontait-il.
Résultats complets de la Coupe des Nations de La Baule
Cet après-midi, deux épreuves majeures seront à suivre. Tout d’abord le traditionnel Derby qui comptera cette année seize partants, puis la dernière épreuve qualificative pour le Grand Prix dominical.
Photo : L’Irlande, vainqueur de la Coupe des Nations du CSIO de La Baule – Crédit photo : PSV Photos
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